Période 2020-2024 : Regard sur le développement du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (2e partie et fin)

18/08/2024 mis à jour: 17:09
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Photo : D. R.

4. Le statut de l’enseignant et du chercheur :

Durant le quinquennat, un travail d’ampleur a été réalisé portant sur la valorisation des fonctions par une refonte des statuts et des régimes indemnitaires de l’enseignant-chercheur, de l’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire et  du chercheur permanent, dans une perspective plus motivante (ensemble de décrets du 07 mars 2024).

Les nouveaux statuts permettent ainsi de les responsabiliser davantage dans leurs missions assignées, mais aussi, ils les encouragent à participer activement dans les conseils d’expertise, études et développement locaux, nationaux et internationaux, etc.

Un effort considérable a été consenti par l’État pour  l’attribution aux enseignants et chercheurs des quotas de logements, selon les différentes formules, qui s’est traduit par un nombre de 5 042 logements en formule LPP et 4 000 logements en formule LPA.

5. L’encadrement :

Sur instruction de Monsieur le Président de la République, le secteur a procédé à un recrutement exceptionnel de plus de 10 000 enseignants nouveaux (dont 7630 titulaires de magister et de doctorat non-salarié dans toutes les filières dispensées, rien que pour l’année universitaire 2023-2024.

Ce qui mène l’université algérienne à se conformer aux normes internationales du taux d’encadrement qui est de 1/22, tel qu’indiqué comme objectif à atteindre dans le plan d’action du gouvernement. De cela, l’encadrement pédagogique national passe d’un enseignant pour 25 étudiants (en 2022) à un enseignant pour 22 étudiants en 2024). En termes de qualité, on passe du taux des enseignants titulaires d’un doctorat de 66% à 74 %, et celui des enseignants de rang magistral de 35% à 46%.

6. Les établissements privés d’enseignement supérieur :

Les établissements d’enseignement supérieur privés tiennent un rôle de plus en plus important dans la croissance économique, la visibilité et le recrutement des étudiants internationaux.

Le ministère a encouragé l’investissement privé en accréditant 9 autres établissements, portant le nombre total à 22 établissements. Il a élaboré un nouveau projet de cahier des charges visant à assouplir les procédures de délivrance de l’autorisation, de l’obtention de financement bancaire et de l’attraction des investisseurs étrangers.

7. Assurance qualité :

Le ministère a engagé le projet de création d’une Agence nationale d’assurance qualité dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique et au renforcement de la politique de documentation pédagogique universitaire par la proposition d’un nouveau statut de l’OPU. 

Il a, d’autre part, procédé au renforcement de la politique de documentation pédagogique par la réalisation d’ouvrages de référence au profit des étudiants de première année de licence en mathématiques, physique, comptabilité et sciences de l’éducation.

L’année université en cours a connu à son démarrage la mise en place de la double licence dans cinq universités, permettant aux étudiants à fort potentiel de préparer simultanément deux licences à partir de la rentrée universitaire 2023-2024.

8. Renforcement des capacités d’accueil et enseignement à distance :

Les capacités d’accueil d’une université englobent bien plus que simplement le nombre de places disponibles ; elles incarnent la vision et l’engagement de l’institution envers l’éducation et l’innovation, sans que nous fassions fi des difficultés engendrées par le nombre qui empêche parfois d’assurer convenablement les enseignements.

C’est la raison pour laquelle un effort  sans précédent a été consenti pour promouvoir l’enseignement à distance afin de soulager l’emploi du temps de l’université.

Le ministère a joué donc sur plusieurs fronts pour à la fois augmenter le nombre de places pédagogiques, la promotion de l’enseignement complètement numérisé pour les unités d’enseignement optionnel et l’amélioration constante de la vie estudiantine.

Dans ce cadre, le ministère a renforcé les capacités d’accueil des étudiants par la réception de 113 200 nouvelles places pédagogiques depuis 2020, portant la capacité totale de 1 442 000 à 1 555 200 places pour l’année universitaire 2023-2024.

Concernant le nombre de structures dédiées à l’enseignement, il se décline en : 54 universités, 9  centres universitaires, 15 facultés de médecine, 21 annexes de médecine, 45 écoles nationales supérieures et 13 écoles normales supérieures.

Le réseau de la recherche scientifique comprend : 37 centres nationaux de recherche, 1800 laboratoires de recherche, 47 unités de recherche, 4 agences de recherche, 75 services communs, 39 stations expérimentales, 4 filiales de recherche.

Qu’il s’agisse d’enseignement ou de recherche, il faut signaler que le financement est entièrement supporté par l’État algérien.

VI. Les œuvres universitaires et la vie estudiantine 

Réorganisation du système des œuvres universitaires, en vue d’assurer à l’étudiant un cadre de vie décent et de qualité en termes d’hébergement, de restauration et de transport. Il s’agit aussi de faire la promotion du sport universitaire à travers la réalisation de structures dans les campus universitaires et l’organisation de compétitions interuniversitaires régionales et nationales. Engagements n° 41.h.i

Les conditions de vie des étudiants représentent des indicateurs significatifs pour le développement de l’enseignement supérieur et de la réussite des étudiants. L’État algérien n’a pris aucun répit pour porter au mieux ces conditions afin de répondre aux aspirations de la société, basées sur le principe de l’accès démocratique à l’enseignement supérieur. 

Le programme de Monsieur le Président de la République sur ce volet insiste sur les éléments importants, à savoir la modernisation et la gouvernance, en vue d’assurer à l’étudiant un cadre de vie décent et de qualité, en termes d’hébergement, de restauration et de transport. 

Dans cette optique, le secteur, à travers 161 opérations de rénovation partielle des résidences universitaires, et la réception de 13 nouvelles résidences universitaires (69 500 nouveaux lits), a pu augmenter la capacité nationale d’hébergement à 663 400 lits, pour atteindre 78% du total des chambres disponibles.

En parallèle, une opération de rénovation de 270 restaurants et 230 résidences universitaires anciennes a été lancée avec inscription de 06 opérations pour l’installation des systèmes de sécurité au titre des années 2021 et 2022.

- Élaboration de deux guides sur la sécurité sanitaire des aliments, et la qualité nutritionnelle des repas,
- Renforcement de la prévention sanitaire des étudiants par l’acquisition de 75 ambulances modernes et équipées pour les résidences universitaires,
- Mise en place d’un plan pour le renforcement de la sécurité en milieu universitaire comprenant l’acquisition d’équipements de surveillance vidéo par 16 opérations d’investissement, 
- Déploiement  d’un réseau national de communication Push-to-Talk
1. Le cadre de vie des étudiants :

La vie estudiantine a connu une amélioration notable en matière de services, où l’effort a été consenti vers la qualité. Le cadre de vie a un impact  significatif sur la motivation des étudiants et leur performance académique.

De nombreux facteurs peuvent aussi contribuer, à savoir l’accès aux ressources éducatives, l’internet et les opportunités de loisirs. Les conditions sanitaires et la sécurité ont aussi leur effet sur la santé et le bien-être mental et physique de l’étudiant. 

En matière de transport universitaire, le Groupe TRANSTEV a créé l’Entreprise Publique Economique de transport universitaire dénommée «EL DJAMIIYA pour Transport et Services» par la résolution n°03/171/03/11/2021 du 03/11/2021 du Conseil des participations de l’Etat, afin de mettre fin au monopole dans ce domaine. Suite à cela, nous avons noté la réduction du parc du transport universitaire de 6106 bus en 2020 à 5738 en 2021 (une économie de 368 bus).

Il a été procédé aussi à l’extension de l’abonnement au transport par tramway et métro aux étudiants de 7 wilayas supplémentaires  et élargissement du transport ferroviaire à 6 autres wilayas.

Durant ce  quinquennat, les activités culturelles et sportives ont repris leur sens et viennent enrichir l’environnement estudiantin.
La vie culturelle en milieu universitaire a été marquée par le lancement de deux importants programmes à savoir :

- Le «Cinéma de l’université» visant à projeter chaque mardi un film cinématographique algérien, qui a permis la projection de 950 longs métrages et 830 courts métrages, et l’inscription de 53 000 participants parmi les membres de la communauté universitaire. 
- Le « Théâtre à l’université» en présentant une pièce théâtrale le dernier lundi de chaque mois et l’ouverture de 115 ateliers pour former les étudiants au domaine du théâtre
- Création de 128 nouveaux clubs scientifiques, portant le nombre total à 795.

En outre, le secteur a élaboré un plan sectoriel pour le développement du sport universitaire en réalisant 675 structures sportives de proximité, dont des stades, des salles de sport et 05 piscines semi-olympiques.

Depuis la promulgation du statut de l’étudiant sportif, par l’arrêté n°205 du 23 octobre 2023, il a été recensé et catégorisé 3 447 étudiants athlètes, dont 202 de haut niveau et 420 de l’élite. 
Aussi, la mise en place d’une compétition  sportive nationale annuelle pour les étudiants dans diverses disciplines sportives qui permettent à plus de 70 000 étudiants d’y participer chaque année.

Les  résultats sont très encourageants par l’obtention de 05 médailles (01 en or, 01 en argent et 03 en bronze) lors de compétitions sportives internationales dans différents sports depuis 2020.
Durant cette période, 60 associations et clubs à caractère culturel et sportif ont été créés, portant leur nombre total à 1 580.

VII. La coopération internationale

La coopération internationale a été drastiquement ralentie par la situation «covidaire», à l’image de tous les pays du monde. Les résultats durant le quinquennat sont encourageants et se traduisent par la signature de 29 accords de coopération internationale et 111 accords de coopération entre les établissements d’enseignement supérieur algériens et leurs homologues étrangers, portant le nombre à 786 accords.

La signature de 154 accords de jumelage, portant le nombre total à 171 accords, ainsi que 11 conventions de cotutelle de thèse de doctorat, portant leur nombre à 186 conventions. Une déclaration d’intention a été signée avec les autorités académiques françaises au sujet du réseau mixte des écoles supérieures et des Instituts des sciences et des techniques appliquées (ISTA).

La période est aussi marquée par l’organisation de 279 manifestations scientifiques internationales et le succès de 23 établissements universitaires algériens dans le classement «Times Higher Education» des jeunes universités «Young UniversityRankings» 2024. Plaçant l’Algérie au premier rang en Afrique du Nord, au deuxième rang en Afrique et au troisième rang dans le monde arabe, avec l’émergence de l’université de Sétif 1 parmi les 500 meilleures universités au monde.

1. Accueil des étudiants internationaux :

L’Algérie accueille chaque année des centaines d’étudiants avec une générosité authentique. Le ministère accorde une grande importance pour leur accueil dans un environnement propice à l’épanouissement personnel et académique.

Durant le quinquennat et malgré la situation «covidaire», le ministère a réalisé des actions sur ce sujet à savoir, la création de l’hashtag «Study in Algeria» pour accroître l’attractivité des étudiants à l’international.

Depuis l’année universitaire 2020-2021, le secteur a accueilli  2 341 étudiants internationaux en provenance de 32 pays, portant le nombre total d’étudiants étrangers actuellement inscrits à 4 378. Ce nombre demeure en deçà des capacités disponibles et des prévisions fixées pour accueillir plus de 10 000 étudiants.

2. Les compétences algériennes à l’étranger :

Dans ce volet et durant le quinquennat, nous avons noté l’implication des compétences algériennes à l’étranger dans l’organisation de deux universités d’été avec la participation de 550 enseignants et doctorants.

Un certain nombre de ces compétences ont été intégrés dans le Conseil scientifique de l’intelligence artificielle et prennent ainsi part à la mise en place de la commission chargée de réfléchir et de proposer des solutions à la «fuite des cerveaux». Bien que cela puisse paraître insuffisant, l’effort entrepris demande plus de temps en raison de la complexité de la problématique posée.

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

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