Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné au ministre de l’Agriculture de réviser «radicalement» la réglementation régissant la commercialisation du produit national au profit des citoyens, à travers une loi consacrant un système de plafonnement des prix.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres, a ordonné de situer les «responsabilités», après le «relâchement perçu chez certains», afin de prévenir les pénuries, a annoncé la présidence de la République dans un communiqué.
Après la présentation d’un exposé conjoint sur la veille sur la pénurie par les ministres de l’Industrie, du Commerce et de l’Agriculture, le chef de l’Etat a relevé «un recul de la détermination de certains», appelant à se ressaisir, «situer les responsabilités» et accomplir les tâches confiées vis-à-vis du citoyen, qui «devrait être la préoccupation première de tout fonctionnaire public».
Dans ce cadre, il a ordonné au ministre de l’Agriculture de réviser «radicalement» la réglementation régissant la commercialisation du produit national au profit des citoyens, à travers une loi consacrant un système de plafonnement des prix. Le plafonnement des prix doit, selon lui, se faire via des décrets lorsque les prix de saison des produits sont «déraisonnables».
Il a aussi exhorté le gouvernement d’exercer «la plus grande prudence» et, à travers tous les organes de surveillance, y compris de sécurité, d’intensifier le contrôle et de l'élever aux niveaux les plus élevés, en plaçant les produits alimentaires, agricoles et les médicaments au rang de priorités.
Le président de la République, avait mis en garde, en septembre dernier, lors de la réunion du Conseil des ministres, contre les pénuries créées sur les marchés, ordonnant le retrait des licences et registres du commerce aux importateurs dès que leur implication est établie. A ce propos, M. Tebboune a ordonné d’autoriser l’importation de matières premières utilisées dans la chaîne de production et les industries vitales, alors que le reste des importations doivent être soumises à une autorisation préalable.
Appel d’offres pour le film sur l’émir Abdelkader
Il a expliqué que «l’Algérie n’a pas et n’interdira pas les importations, et n’y recourt qu’en cas de nécessité, afin d’encourager la production nationale, protéger ses réserves financières, afin de renforcer son économie et maintenir sa stabilité». Sur un autre registre, le Conseil des ministres a approuvé les mesures liées à l’octroi d’une bourse aux étudiants et aux enseignants-chercheurs des Ecoles supérieures du pôle scientifique et technologique de la nouvelle ville de Sidi Abdellah.
Le chef de l’Etat a expliqué que la création de ce pôle constitue un «acquis pour l’Algérie et sa sécurité nationale». Il a aussi souligné que les mesures décidées au profit des étudiants qui y sont inscrits «sont un encouragement pour les cerveaux de demain», appelant le ministre de l’Enseignement supérieur à assurer un «accompagnement permanent». «L’implication active du ministère de la Défense nationale dans cette vision stratégique vise à préserver et à défendre les constantes du pays», a-t-il soutenu.
S’agissant de l’exposé relatif aux préparatifs de la réalisation d’une œuvre cinématographique dédiée à l’Emir Abdelkader, il a ordonné le lancement d’un appel d’offres international afin de donner à cette œuvre la dimension internationale. Il a plaidé en faveur de l’implication de à toutes les compétences cinématographiques algériennes et internationales, en tenant compte du cahier des charges. Par ailleurs, certains exposés qui étaient à l’ordre du jour du Conseil de ministres ont été reportés pour enrichissement.