Péninsule coréenne : Séoul avertit Pyongyang d’abandonner son projet de lancement de satellite espion

21/11/2023 mis à jour: 02:57
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L’armée sud-coréenne a mis en garde la Corée du Nord hier pour qu’elle cesse «immédiatement» ses préparatifs pour le lancement d’un satellite espion, prévenant Pyongyang qu’elle prendrait «les mesures nécessaires» le cas échéant, selon l’AFP. 
 

La Corée du Nord s’apprête à lancer un satellite espion pour la troisième fois, après deux échecs précédents cette année. Début novembre, les services de renseignement de Séoul ont déclaré que Pyongyang en était aux dernières étapes des préparatifs de sa troisième tentative.  Le ministre sud-coréen de la Défense, Shin Won-sik, a affirmé dimanche que le décollage pourrait avoir lieu dès cette semaine. 

 «Nous conseillons fermement à la Corée du Nord  (...) de suspendre immédiatement les préparatifs en cours pour le lancement d’un satellite espion militaire», a déclaré Kang Hopil, directeur des opérations de l’état-major interarmées. «Si la Corée du Nord procède au lancement d’un satellite de reconnaissance militaire malgré notre avertissement, notre armée prendra les mesures nécessaires pour garantir la vie et la sécurité de la population», a-t-il ajouté. 

Après une deuxième tentative ratée en août, Pyongyang a annoncé qu’il procéderait au troisième lancement en octobre, mais celui-ci ne s’est pas produit. 
 

Selon Séoul, Pyongyang fournit des armes à Moscou en échange de technologies spatiales russes visant à mettre en orbite un satellite d’espionnage militaire. 
 

Les analystes estiment qu’il existe une coïncidence technologique importante entre les capacités de lancement spatial et le développement de missiles balistiques, dont Pyongyang a été interdit en vertu de multiples sanctions de l’ONU. 

La Corée du Nord a procédé cette année à un nombre record d’essais d’armes, ignorant les mises en garde des Etats-Unis, de la Corée du Sud et de leurs alliés. La semaine dernière, elle a déclaré avoir effectué avec succès des essais au sol d’un «nouveau type» de moteur à combustible solide pour ses missiles balistiques à portée intermédiaire (IRBM) interdits, les qualifiant d’étape cruciale dans «le contexte grave et instable en matière de sécurité».

La menace nord-coréenne apparaît croissante depuis le voyage en septembre, en Extrême-Orient russe, du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, où il a rencontré le président russe Vladimir Poutine. 
 

Cette rencontre a été suivie de plusieurs livraisons d’armement, d’après Séoul qui estime que la Corée du Nord a fourni un million d’obus à la Russie pour sa guerre en Ukraine, en échange de savoir-faire en matière de technologies spatiales. 

Affirmations jugées «sans preuves» par Moscou.En octobre, un bombardier américain B-52, capable de transporter des bombes atomiques, a effectué une rare mission en Corée du Sud, moins d’une semaine après la visite dans un port sud-coréen du porte-avions à propulsion nucléaire USS Ronald Reagan. 

 

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