Péninsule coréenne : Pyonyang procède à un nouveau tir de missiles

31/01/2024 mis à jour: 04:15
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Les renseignements de Washington et Séoul «sont en train de conduire une analyse détaillée» de ces tirs

La Corée du Nord a tiré, selon Séoul,des missiles de croisière hier au large de sa côte ouest, dernier lancement en date d’une série d’essais d’armes que des analystes estiment possiblement destinées à la Russie, en guerre contre l’Ukraine. Séoul «a détecté plusieurs missiles de croisière (...) lancés dans la mer de l’Ouest» aussi appelée mer Jaune, a indiqué l’état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué, cité par l’AFP. 

Les agences de renseignement de Washington et Séoul «sont en train de conduire une analyse détaillée» de ces tirs, a ajouté cette source. Les relations entre Séoul et Pyongyang se sont fortement détériorées ces derniers mois, et le Nord multiplie cette année les essais d’équipement militaires, testant notamment ce qu’il a décrit comme un «système d’armement nucléaire sous-marin» et un missile balistique hypersonique à combustible solide. 

La Corée du Sud et les Etats-Unis soutiennent qu’en dépit de sanctions prises à l’ONU, le Nord envoie de l’armement en Russie, possiblement en échange d’une aide technique concernant son programme de satellite espion. Le dirigeant du Nord, Kim Jong Un, a effectué un déplacement en Russie en septembre pour rencontrer le président Vladimir Poutine dans un cosmodrome. 

Le chef de l’Etat russe a exprimé sa volonté de visiter «prochainement» Pyongyang. En novembre, la Corée du Nord est parvenue à placer un satellite espion en orbite. Dans un communiqué publié en décembre, l’agence de renseignement de Séoul a dit s’attendre à ce que Pyongyang se livre à des provocations d’ordre militaire et informatique en 2024 pour cibler le déroulement des campagnes électorales aux Etats-Unis et en Corée du Sud.
 

Tension

D’après la même source, le numéro un nord-coréen a demandé fin 2023 à ses collaborateurs de «mettre au point des mesures pour provoquer un grand émoi en Corée du Sud» début 2024. Ces dernières semaines, Kim Jong Un a désigné le Sud comme «principal ennemi» de son pays, a dissous les agences gouvernementales dédiées à la réunification et aux contacts avec le Sud, et a menacé de déclarer la guerre, si son voisin empiète sur son territoire «ne serait-ce que de 0,001 mm». 

Il a également déclaré que Pyongyang ne reconnaît plus la Ligne de limite du Nord, frontière maritime de fait entre le Nord et le Sud, et appelé à des modifications d’ordre constitutionnel pour permettre au Nord d’«occuper» Séoul en temps de guerre, d’après KCNA. Un conflit armé pourrait, selon lui, «éclater à tout moment». 

Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a de son côté soutenu auprès de son gouvernement qu’en cas de provocation de la part de Pyongyang, la Corée du Sud déclencherait une riposte «plusieurs fois plus forte», mettant en avant les «capacités de réponse écrasantes» de son armée.

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