La Corée du Nord a affirmé hier que Séoul et Washington paieraient un «prix élevé» pour les exercices militaires «frénétiques» qu’ils mènent cette semaine, les exhortant à y mettre fin, selon l’AFP citant un média.
L’armée nord-coréenne «dénonce fermement les exercices militaires imprudents des Etats-Unis et de la République de Corée» et «les met sévèrement en garde pour qu’ils cessent toute nouvelle action causant davantage de provocation et d’instabilité», a déclaré un porte-parole de l’armée nord-coréenne, cité par l’agence de presse d’Etat KCNA.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud «devront payer un prix élevé pour leur choix erroné», a ajouté le porte-parole. Washington et Séoul ont entamé lundi des exercices militaires annuels qui réunissent deux fois plus de troupes qu’en 2023. Les alliés ont annoncé que ces manœuvres, nommées «Freedom Shield», comprendront cette année 48 exercices sur le terrain dont des interception de missiles, des bombardements, des assauts aériens et des tirs réels.
La Corée du Nord condamne depuis longtemps les exercices militaires conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, qu’elle considère comme des répétitions en vue d’une invasion. Elle a déjà procédé à des essais d’armes en réponse à des exercices conjoints de cette nature. «Si la Corée du Nord en venait à se livrer à des provocations directement au prétexte de (nos) exercices militaires conjoints, nous répondrions de manière écrasante», a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué.
Pyongyang a classé au début de l’année la Corée du Sud comme son «principal ennemi», s’est débarrassé des agences qui se consacrent à la réunification et au dialogue et a menacé de faire la guerre pour toute violation de son territoire même minime. Le dirigeant nord-coréen a répété le mois dernier que Pyongyang n’hésiterait pas à «anéantir» la Corée du Sud en cas d’attaque.
En janvier, Pyongyang a effectué un tir de barrage d’artillerie près de deux îles frontalières sud-coréennes, conduisant les autorités locales à demander à la population de se mettre à l’abri.