Le projet de la pénétrante Chlef-Ténès, sur 53 km, semble avoir été jeté aux oubliettes. Sinon comment expliquer que le chantier de la première tranche de 22 km allant de l’autoroute Est-Ouest jusqu’à la commune de Bouzeghaia, en passant par celle de Ouled Fares, est à l’arrêt depuis des années et son devenir demeure incertain.
Pourtant, la section qui va de l’autoroute Est-Ouest jusqu’à Ouled Fares a été exécutée à 50% avec la réalisation des ouvrages d’art et de la chaussée principale sur près de 12 km.
Ces derniers équipements sont, pour l’heure, exposés aux dégradations de toutes sortes, notamment celles liées aux aléas climatiques, et ce, au moment où le besoin se fait de plus en plus sentir de relancer les travaux afin de terminer ce projet structurant, lancé il y a huit ans !
Il est évident que sans cette voie express, le développement du nord de la wilaya de Chlef et du littoral, qui s’étend sur 130 km, risque de prendre un retard considérable par rapport aux wilayas côtières voisines.
Cela se fait déjà sentir sur les transports de marchandises de et vers le port commercial de Ténès, compte tenu de la saturation de l’unique voie de circulation (RN19), qui est souvent encombrée entre Chlef et Ténès.
Il en est de même pour les estivants, notamment les familles qui vivent un véritable calvaire en été pour rejoindre les villes côtières de la région. C’est pourquoi, nombre d’entre eux préfèrent plutôt se rendre vers d’autres destinations disposant de leurs voies d’accès rapides.