Patrimoine : Des chercheurs mettent en exergue la dimension historique et sociale de Yennayer

18/01/2023 mis à jour: 18:57
APS
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Le caractère social et culturel des célébrations du nouvel an amazigh Yennayer a été évoqué par des chercheurs et universitaires lors d’une rencontre organisée lundi à Alger sur cette fête populaire ancestrale ancrée dans l’histoire de l’Algérie. Organisée par le Centre national de recherches en préhistoire, anthropologie et histoire (CNPAH), sous le signe «Yennayer nous rassemble dans une Algérie unie et unifiée», cette journée d’étude a mis en lumière les festivités caractérisant le Nouvel An amazigh dans toute l’Algérie à travers des communications de chercheurs du centre. Dans une allocution, lue en son nom par Mohamed Sidi Moussa, chef du cabinet du ministère, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a souligné que cette rencontre scientifique a pour objet de mettre en exergue Yennayer, un événement national qui revêt un «aspect symbolique et sémantique» à travers les pratiques et rituels marquant le Nouvel An amazigh, en plus des spectacles et expressions visuelles et folkloriques animant Yennayer. Par ailleurs, Soraya Mouloudji a rappelé la symbolique de Yennayer qui véhicule des valeurs de partage et de vivre-ensemble et «consacre la richesse, la diversité et le pluralisme», encourageant à cette occasion le CNRPAH à «mener et publier de nouvelles recherches» pour mettre à profit l’expérience et de ses chercheurs et le rang international de ce centre. 

Pour sa part, le directeur du CNRPAH, Slimane Hachi, estime que Yennayer est un «moment de cohésion et de communion» à travers des pratiques et expressions caractérisées par le partage et le vivre-ensemble. Pour lui, Yennayer, diversement célébré dans toute l’Algérie et dans les pays de l’Afrique du Nord, a pour tradition un plat rassembleur, le couscous, qui est commun aux peuples de ces pays. 

Le chercheur au CNRPAH, Brahim El Hilali, a, de son côté, évoqué les festivités et démonstrations associées au Nouvel An amazigh dans la région de Beni Senouss (Tlemcen) à travers notamment «Ayrad», un carnaval caractérisé par le port de masques de déguisement par les jeunes sillonnant le village. L’intervenant a relevé également les préparatifs marquant la célébration de Yennayer dans les villages de Tlemcen qui ont toujours préservé, selon lui, des «pratiques et rituels de cette fête populaire caractérisée aussi par des plats populaires et autres expressions attestant la profondeur historique et culturelle de Yennayer». Selon lui, les festivités liées au Nouvel An amazigh sont une «expression de l’attachement aux origines, la terre et la vie communautaire»

Le chercheur Abbas Redouane, lui, a axé sa communication sur les rituels associés à la célébration de Yennayer, notamment Anzar et la symbolique de l’eau et du feu, alors que Lakhdar Hadj Arab est revenu sur les rituels marquant cette fête dans la wilaya de Tiaret. D’autres communications ayant trait aux festivités et rituels traditionnels accompagnant Yennayer dans les Aurès, Jijel, Guelma et au mont Chenoua à Tipasa ont également été présentées. 

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