Une passerelle enjambe depuis quelques jours la très fréquentée RN 20 à proximité immédiate d’un carrefour névralgique, à l’entrée Est de Guelma.
Il s’agit là d’une solution décidée par les autorités de la wilaya de Guelma afin de mettre à la disposition des habitants et travailleurs des cités Emir Abdelkader et Frères Rahabi, une voie d’accès sécurisée, sur plus de 28 mètres de long. Mais pas que, puisque l’ouvrage en voie d’achèvement par la société SAPTA, spécialisée dans ce type de travaux, au profit de la direction des travaux publics de la wilaya de Guelma en sa qualité de maître de l’ouvrage, est conçu en urgence pour les élèves du nouveau lycée Chahid Hassasnia Salah. Jusque là, il n’y a rien d’extravagant, mais des ouvrages similaires n’ont pas connu une grande affluence des piétons, ce qui avait mené à leur démantèlement comme ce fut le cas à Oued Zenati il y a quelques années.
Ainsi, sans faire l’unanimité, puisque la solution d’un passage souterrain n’a pas été retenue, probablement pour le coût et la durée de réalisation, la passerelle est de facto érigée. «Je préconise ou plutôt je demande aux autorités compétentes (DTP) de dresser un grillage entre les deux doubles voies de la RN20 pour dissuader les piétons de prendre ce raccourci extrêmement dangereux. Nous connaissons nos enfants, ils sont très souvent inconscients du danger et ils bravent l’interdit», a déclaré à El Watan un père de famille, habitant la cité Emir Abdelkader, en pointant du doigt les bordures des trottoirs entre les deux voies pas plus hautes que 25 centimètres, sur toute la longueur de la voie carrossable. Nous l’aurons compris, le danger est bien réel et ce ne sont pas quelques ralentisseurs réalisés sur la chaussée qui feront la différence. «La pose de plaques signalétiques est souhaitée notamment pour informer les usagers de la route particulièrement les camionneurs, de la hauteur de la passerelle.
Il faudrait grillager et poser des rampes plus hautes sur ce pont afin d’éviter le pire (chute)», a conclu notre interlocuteur, visiblement satisfait d’avoir fait son devoir de citoyen. Devant le fait accompli, les pouvoirs publics n’ont d’autres choix que de baliser le chemin menant de et vers la passerelle.