Parution : Sortie du dernier opus de Adnan Hadj Mouri

15/09/2022 mis à jour: 05:27
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Rym, la lèvre de la transgression de Adnane Hadj Mouri est sorti cet été après la parution, l’année dernière, de Toile d’araignée atavique, les deux ouvrages publiés aux éditions Khayal (Bordj Bou Arreridj). Il s’agit, pour ce second opus, d’une nouvelle traitant les faits de sociétés qui ont cours, que ce soit à Oran ou dans le reste de l’Algérie, et cela en survolant, comme l’auteur se plait à le dire, «une lecture philosophique et psychanalytique». 

En s’adonnant à un travail de décortication de la société, Hadj-Mouri en a aussi profité pour mettre sous le feu des projecteurs des personnalités qui lui sont chères, à l’instar de l’islamologue Mohamed Arkoun, le poète turc Nazim Hikmet, le poète syrien Nizar El Quabanni ou encore l’écrivaine et poétesse algérienne Amina Mekahli, à qui il lui rendu un hommage solennel. Le personnage de Ryma revient donc, au fil des pages et des chapitres, à travers différentes histoires, confrontée à chaque fois à un fait social bien précis. Dans l’une de ces histoires, elle est témoin des mésaventures d’une barmaid travaillant à Oran avant que le Covid ne vienne la précariser, les bars-restaurants et autres cafés, ayant, durant de longs mois, fermé leurs portes. 

Il y a aussi cette autre histoire où Ryma accompagnée d’une bande d’amis vont voir l’avant première du film Abou Leila avant qu’un débat houleux, mais néanmoins fructueux s’engagent entre eux. «Le but de la narration est de mettre en relief l’inconscient comme science imprédicative ce qui permet au sujet humain de se libérer d’une forme d’idéologisation mesquine. Aborder la question de la modernité dans un milieu contraint nécessite voir impose de nous libéré de ‘l’occire-dentalisation’, un terme forgé par l’ethnologue Claude Lévi-Strauss», déclare Adnane Mouri.   

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