Pakistan : Suspension de 11 policiers

15/10/2024 mis à jour: 01:48
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Onze policiers pakistanais ont été suspendus pour «mauvais traitements» sur des manifestants à Karachi, ont déclaré les autorités lundi, après la publication de vidéos montrant la veille des journalistes ligotés ou frappés à coups de bâton et des femmes saisies par les pieds. 

Des militants des droits humains et un parti féministe populaire avaient organisé dimanche un rassemblement devant le club de la presse de Karachi (sud), la plus grande ville du pays, pour dénoncer l'augmentation du nombre de cas de blasphème, une accusation passible de la peine de mort dans le pays. En réponse, le Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), un parti islamiste radical qui prône une application stricte des lois anti-blasphème, avait organisé un contre-rassemblement au même endroit. Rapidement, des affrontements entre les deux groupes ont éclaté et la police est intervenue. Des vidéos publiées en ligne montrent des policiers frapper plusieurs journalistes à coups de bâton ou les saisir par le cou.

 Une manifestante a, elle, été traînée au sol avant d'être saisie par les mains et les pieds, suscitant l'indignation d'internautes. Ali Rashid, porte-parole du gouvernement local de la province du Sindh, dont Karachi est la capitale, a assuré à l'AFP que «les policiers qui ont mal géré la situation ont été suspendus». Syed Asad Raza, haut responsable de la police de Karachi, a ajouté que cinq hommes et cinq femmes avaient été suspendus, ainsi qu'un inspecteur, «en raison des mauvais traitements infligés aux femmes et de leur manque de professionnalisme». La police a déclaré que 57 membres du TLP avaient aussi été arrêtés. M. Rashid a ajouté qu'un de ses militants était décédé. «Les deux parties ont enfreint la loi. Ils ont brisé les barricades et ont continué à manifester», a déclaré M. Raza, ajoutant qu'il avait été demandé aux groupes de reporter les rassemblements jusqu'à la fin du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui s'ouvrira mardi à Islamabad. Il a déclaré que «tout le monde a le droit de manifester» mais a soulevé des inquiétudes sécuritaires, alors qu'une attaque meurtrière a visé un convoi de ressort

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