Le gouvernement pakistanais va demander l’interdiction du parti politique de l’ancien Premier ministre détenu Imran Khan, a déclaré hier le ministre de l’Information après une série de décisions de justice favorables à l’ancien responsable, selon des propos recueillis par l’AFP.
«Le gouvernement a décidé de déposer une requête pour interdire le PTI» (Pakistan Tehreek-e-Insaf), a déclaré Attaullah Tarar à la presse à Islamabad, précisant que l’affaire serait portée devant la Cour suprême. «Nous pensons qu’il existe des preuves crédibles de la nécessité d’interdire le PTI», a-t-il ajouté en évoquant des accusations à l’encontre de I. Khan comprenant la divulgation de documents classifiés et l’incitation à l’émeute.
«Nous défendrons vigoureusement cette affaire et n’épargnerons aucun effort», a-t-il ajouté. Imran Khan, qui a été Premier ministre de 2018 à 2022, est empêtré dans plus de 200 affaires judiciaires depuis qu’il a quitté le pouvoir, une campagne destinée à l’empêcher de le reprendre, selon lui.
Il est emprisonné depuis août 2023, avant les élections qui ont eu lieu en février et auxquelles il a été empêché de participer en raison d’une condamnation pour corruption.
Samedi, la justice l’a acquitté d’une condamnation à sept ans de prison pour mariage illégal en vertu de la loi islamique, mais il reste emprisonné pour d’autres condamnations. Parallèlement, la Cour suprême a accordé vendredi au PTI une vingtaine de sièges au Parlement réservés aux femmes et aux minorités, quelques mois après les élections générales contestées de février.