Les autorités pakistanaises ont annoncé samedi avoir pris des mesures disciplinaires à l'encontre de hauts gradés de la police après un attentat-suicide qui a récemment coûté la vie à cinq ingénieurs chinois, dans le cadre d'une série de mesures visant à apaiser les inquiétudes de leur grand voisin.
Une commission d'enquête nommée par le Premier ministre Shehbaz Sharif a pris des mesures contre ces responsables accusés de négligence, selon le ministre de l'Information Attaullah Tarar lors d'une conférence de presse à Lahore. Shehbaz Sharif a ordonné une action immédiate contre ces individus pour servir d'exemple, sans préciser la nature des sanctions, mais indiquant que au moins cinq responsables étaient visés.
La Chine a investi massivement au Pakistan ces dernières années, mais la sécurité du personnel et des intérêts chinois sur le sol pakistanais reste une préoccupation majeure, les attaques les ciblant étant fréquentes.
L'attentat-suicide qui a tué cinq ingénieurs chinois sur le chantier du barrage de Dasu dans le nord-ouest a conduit à l'interruption des travaux dans la région. Les deux groupes chinois opérant dans la région ont réclamé un renforcement de la sécurité, ce à quoi Islamabad a répondu en mettant en place des mesures supplémentaires.
La police pakistanaise a arrêté plus d'une dizaine de suspects, dont des Afghans, pour cet attentat. Islamabad accuse régulièrement des groupes armés opérant depuis l'Afghanistan voisin, bien que le gouvernement afghan nie abriter de tels groupes.
En mars, l'Armée de libération du Baloutchistan (BLA) avait mené une attaque contre des installations du port stratégique de Gwadar, projet clé pour la Chine au Pakistan.