Deux mois après avoir été réélu avec 87% des voix, le président Chavkat Mirzioïev de l’Ouzbékistan a émis un décret pour nommer sa fille à un poste-clé.
Le chef de l’Etat ouzbek, Chavkat Mirzioïev, a pris la décision par décret, vendredi dernier, de nommer sa fille aînée en tant que conseillère présidentielle. Ce poste crucial a été créé récemment dans le contexte politique étroitement contrôlé de ce pays d’Asie centrale, malgré les réformes en cours. Selon le service de presse de Chavkat Mirzioïev, «Saïda Mirzioïeva a été désignée conseillère du président de la République d’Ouzbékistan par décret présidentiel».
Cette nomination survient après une restructuration de l’administration présidentielle, moins de deux mois après l’élection anticipée, largement prévisible, où Chavkat Mirzioïev a remporté plus de 87% des voix. Cette élection a été critiquée par les observateurs internationaux pour son manque de pluralisme et de compétition. Saïda Mirzioïeva, née en 1984, est compétente en anglais, en russe ainsi qu’en ouzbek.
Avant cette nomination, elle occupait le poste de responsable de l’information au sein de l’appareil présidentiel de cette ancienne république soviétique. Malgré certaines améliorations relatives depuis l’ascension de Chavkat Mirzioïev au pouvoir, la liberté d’expression reste fragile dans le pays.
Cette montée en puissance rappelle celle de la fille de l’ancien président ouzbek Islam Karimov, qui a dominé le pays de la chute de l’Union soviétique jusqu’à son décès en 2016. Le président Mirzioïev, qui a une formation d’ingénieur, se présente comme un réformateur guidant l’Ouzbékistan, positionné au cœur de l’Asie centrale, vers une ère nouvelle.