Le phénomène du divorce, situation, traitement et solutions» est le thème d’une journée d’étude tenue lundi à Ouargla, à l’initiative de la direction locale des affaires religieuses et des wakfs.
La rencontre à laquelle ont pris part des universitaires, des chouyoukh, des imams et des cadres de la direction des affaires religieuses a été marquée par une série d’interventions, dont celle du magistrat à la cour de Ouargla, Sofiane Abdelli, qui a donné un aperçu sur la situation, les causes et les effets du phénomène du divorce, ces dernières années, dans la société algérienne.
Il a relevé que 1610 cas de divorce ont été enregistrés entre le 1er janvier et le 31 octobre dans la wilaya de Ouargla, à savoir 501 cas de khul’â (divorce par compensation), 489 cas de talâq (divorce par la volonté de l’époux), 468 cas de talaq bi taradhi (divorce par consentement des conjoints) et 152 cas de tatliq (divorce à la demande de l’épouse). Pour sa part, le Dr Lakhdar Aouarib, psychologue à l’Université de Ouargla, a évoqué les causes psychosociales à l’origine de la répudiation dans les relations conjugales, dont la disharmonie entre les époux, manque de maturité chez le couple pour mener une vie conjugale, la mauvaise influence de la société, la polygamie, etc.
L’intervenant a fait savoir que le phénomène du divorce prend de l’ampleur, mettant l’accent sur la nécessité de l’implication de divers acteurs (justice, religion et société civile) pour trouver des solutions à même d’éviter les cas de divorce. D’autres communications ayant trait, entre autres, aux répercussions du divorce sur les époux, les enfants et la société ont été présentées lors de cette rencontre.
Cette journée, à laquelle ont assisté les autorités locales, a été sanctionnée par des recommandations appelant à la révision des lois liées au divorce, la mise en place de conseils de réconciliation avec la participation des imams, en coordination avec la justice, pour trouver des formules réglementaires, en plus de l’organisation de sessions de qualification et d’habilitation aux futurs époux et l’intensification des activités de sensibilisation sur le phénomène.