Organisation pour l'interdiction des armes chimiques L'Algérie élue à la vice-présidence

09/03/2024 mis à jour: 06:02
APS
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L'Algérie a été élue jeudi, à l'occasion de la 105e session du conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), pour représenter la région africaine, en la personne de l'ambassadrice Salima Abdelhak, représentante permanente de l'Algérie auprès de l'OIAC, pour occuper le poste de vice-présidente du même conseil.

 La représentante permanente de l'Algérie auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, l'ambassadrice Salima Abdelhak, a été élue pour un mandat d'une durée d'un an à compter du 12 mai 2024. 

Lors du débat général de la 105e session du conseil exécutif de l'OIAC, qui se tient à La Haye du 5 au 8 mars, Mme Abdelhak a mis en garde contre «les risques de la réémergence des armes chimiques et de la menace de leur utilisation par des groupes non étatiques, notamment dans la conjoncture de conflits armés que connaît le monde actuellement». 

Elle a exprimé «les préoccupations de l'Algérie concernant la tragédie palestinienne et condamné les actes et atrocités commis par l'occupant israélien contre le peuple palestinien en violation flagrante du droit international». Elle a souligné «le risque que la puissance occupante ait recours à l'usage d'armes chimiques dans sa guerre contre les Palestiniens, étant donné que l'occupation sioniste n'est pas membre à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et n'est pas contrainte par ses dispositions». 

Dans ce contexte, elle a exprimé «le soutien de l'Algérie à la requête d'assistance soumise par l'Etat de Palestine au secrétariat technique portant demande d'ouverture d'une enquête sur l'utilisation de ces armes en Palestine». Elle a, en outre, invité le secrétariat technique à fournir régulièrement aux Etats membres des informations sur les résultats de ses investigations.

 Mme Abdelhak a souligné que «la situation désastreuse à Ghaza rappelle la nécessité pour l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques de poursuivre ses efforts pour garantir l'universalité de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques et l'obligation de tous les Etats à se conformer à ses dispositions». 

La représentante permanente de l'Algérie auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a également «mis en évidence la menace croissante du terrorisme chimique en raison de la prolifération de foyers de tension, où des groupes terroristes pourraient être impliqués, s'appuyant sur l'évolution technologique, en particulier l'intelligence artificielle, qui permet l'accès aux techniques de fabrication et au développement d'armes chimiques». 

Mme Abdelhak a prôné le renforcement de la coopération internationale, en s'appuyant sur les orientations de la 5e Conférence de révision, sur les travaux du groupe de travail sur le terrorisme et sur la mise en œuvre de l'article 10 de la Convention en vue de se prémunir et se protéger contre ces menaces. 
 

Elle a aussi salué «le grand succès» de l'événement régional, en l'occurrence Chemex Africa 2023, organisé par l'Algérie en collaboration avec le secrétariat technique de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, du 23 septembre au 4 octobre 2023, et estimé qu'il était «un modèle de coopération réussi». Aussi, a-t-elle applaudi la décision de l'OIAC d'en organiser la deuxième édition en Afrique en 2025 et de l'élargir à la région de l'Amérique latine. 

Enfin, l'ambassadrice Salima Abdelhak a exprimé «la disposition de l'Algérie à partager les expériences et les leçons tirées de la première édition de cet exercice». 

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