Les crises au quotidien» est l’intitulée du colloque international qu’organise, les 25 et 26 septembre, l’unité de recherche en sciences sociales et santé (Gras) de l’université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed au niveau de la salle des conférences Talahite sise au campus Pr Taleb Mourad Selim (ex-IGMO). Ce rendez-vous scientifique, s’étalant sur deux jours, donnera la parole à un grand nombre de sociologues, philosophes et doctorants qui décortiqueront les différentes crises qui parsèment notre quotidien.
Le premier thème abordé, lors de la matinée du premier jour, s’appellera «Travail et migration» et c’est le philosophe Eric Hamraoui, de la CNAM-CRTD (Paris) qui donnera la première communication intitulée : «le travail et la santé à l’épreuve contemporaine de la crise», suivie de celle de Mehdi Larbi, sociologue issu de l’université Ibn Khaldoun de Tiaret, qui parlera des «crises relationnelles dans le monde professionnel», plus précisément des «éléments pour une problématique du lien social dans une entreprise algérienne».
Le praticien en médiation singulière, Daniel Migairou, doctorant en philosophie de la CNAM-CRTD (Paris) parlera du «discours de la performance, destitution langagière», en mettant l’accent sur «la crise mutique de l’être parlant dans le travail actuel». Il sera aussi question, en ce premier jour, d’une communication de Karim Khaled, sociologue à l’Institut national de recherche en éducation (Alger). L’écrivain et poète Tawfiq Belfadel, de Mostaganem, parlera, lui, de la crise migratoire et des trajectoires brisées qu’elle peut receler.
Le second thème abordé est celui «Des langues, des discours et de l’éducation», et pour cela, Rabeh Sebaa, sociolinguiste et essayiste de l’université d’Oran 2 parlera de la crise «du comment se dire», tandis que Sami Ouchane, géographe et politologue au Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire (Mesopolhis), à Aix-en-Provence (France) parlera du cas lycée Abdelkader (LAK), et fera un observatoire de cette «institution éducative en crise au Liban». Hayet Imene Boudjemaâ, doctorante en sciences du langage (ENSB/Lisodip, Alger) donnera, elle, une communication intitulée : «Dire la (les) crise (s) en temps de crise.
Les discours des acteur(ices) engagé(es) en question».Troisième thématique, qui sera abordée le deuxième jour (26 septembre) concerne «la santé et la société» et donnera la parole à Ouassila Salemi, sociologue au GRAS, de l’université de Mostaganem qui parlera de «crise et maladie chronique en Algérie : le diabète de l’enfant», Aïcha Benabed, sociologue, du GRAS, issue de l’université d’Oran 2, dont l’intitulé de la communication est «Solidarité des acteurs sociaux au profit des personnes vulnérables durant les crises : étude de cas», suivie de celle de Kamel Chikhi, économiste (école supérieure de management, université de Tlemcen) et M’hamed Merdji, économiste de Business School de Montpellier qui parleront des «Crises alimentaires séquentielles : natures, impacts et perspectives».
Aziz Tadjedine, épidémiologiste de l’université d’Oran1 parlera de «Résilience et mobilisation des femmes vivantes avec le VIH et des travailleuses du sexe d’Oran et d’Alger lors de la pandémie Covid-19». La quatrième thématique, «droit et citoyenneté» donnera la parole à Mohammed C. Zine, philosophe de Université de Tlemcen : «Penser la crise chez Michel De Certeau», ensuite à Ouattara Seydou, sociologue, Université Alassane Ouattara de Bouaké (Côte D’ivoire) : «Alliances interethniques et maintien de la paix sociale en Côte D’ivoire» ; Nahas M. Mahieddin, juriste de l’université d’Oran 2 : «Le droit de la famille entre le droit musulman, le droit positif et les exigences sociales contemporaines» ; Kedidir Mansour, politologue : «Du dénouement des crises politiques et sociales en Algérie : étouffement ou lassitude ?» et enfin de Mohamed Mebtoul, sociologue, directeur du GRAS (université d’Oran 2) : «Les crises au quotidien : effacement de la citoyenneté».