Environ 55% des bâtiments de la bande de Ghaza, pour la plupart des logements, ont été endommagés ou détruits suite à la guerre entre Israël et le Hamas, a indiqué hier l’ONU, se basant sur des images satellite. «Un total de 137 297 structures, soit environ 55% des structures à Ghaza, sont touchées», a expliqué le centre satellitaire de l’ONU, Unosat, sur le réseau social X.
Cette estimation est basée sur des images satellites collectées le 3 mai et comparées à d’autres images prises depuis mai 2023, y compris le 15 octobre dernier, quelques jours après le début de la guerre. «D’après notre analyse, nous avons identifié 36 591 structures détruites, 16 513 structures gravement endommagées, 47 368 modérément endommagées et 36 825 structures potentiellement endommagées», a détaillé Unosat.
La quasi-totalité des bâtiments concernés sont des logements (135 142), selon cette analyse, publiée le 31 mai. Selon l’analyse effectuée par Unosat, les gouvernorats de Deir Al Balah (centre de la bande de Ghaza) et de Ghaza sont ceux qui ont enregistré la plus forte augmentation des dommages par rapport à l’analyse du 1er avril.
Il y a eu depuis cette date 2613 nouveaux bâtiments endommagés dans le gouvernorat de Deir Al Balah et 2368 dans celui de Ghaza (nord). La municipalité de Nuseirat, dans le gouvernorat de Deir Al Balah, compte le plus grand nombre de structures nouvellement endommagées (1216) depuis la dernière analyse, début avril, au total. Une analyse menée par des chercheurs aux Etats-Unis est arrivée à des proportions très similaires.
D’après les analyses satellites de Corey Scher et Jamon Van Den Hoek, au 21 avril, 56,9% des bâtiments de la bande de Ghaza avaient été endommagés ou détruits, soit 160 000 en tout. La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas, infiltrés depuis Ghaza, ont mené une attaque sans précédent contre le sud d’Israël.