Il y a 11 ans (8 janvier 2012) disparaissait Omar Kezzal, ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF). Il est parti dans l’anonymat après des années de lutte contre la maladie. Il a été un témoin privilégié dans la saga du football national. Il a tout connu. Les honneurs et la descente aux enfers. Après un passage à la ligue d’Alger, il a été nommé secrétaire général de la fédération dans les années 1970. Ses compétences, jamais démenties, en matière de gestion du ballon rond l’ont conduit fort logiquement aux plus hautes responsabilités du football, c’est-à-dire au poste de président de la FAF qu’il a occupé à trois reprises (1982-1984, 1989-1992 et enfin 2000-2001). Il a pris les destinées de la fédération dans des moments difficiles. La première fois après la Coupe du monde en Espagne. Il est resté 2 ans (1982-1984) avant d’être rappelé juste avant la CAN-1990 que l’Algérie a organisée et remportée. C’est lui qui a convaincu feu Abdelhamid Kermali de prendre le relais du regretté Kamel Lemoui pour préparer la CAN-1990. La CAN-1992 au Sénégal lui a été fatale. Les Verts tenant du titre ont été éliminés au premier tour. Il a repris le collier en 2000 avant de remettre le tablier une année après la non-qualification au Mondial organisé au Japon et en Corée du Sud. C’était un homme d’une grande culture. Au cours des trois mandats qu’il a assumés à la tête de la fédération il a donné le meilleur de lui-même. Il n’a pas été toujours bien payé en retour. Homme de dialogue, il a dénoué de nombreuses crises qu’a vécues le football national sans trop chercher à se mettre en avant. L’histoire retiendra qu’il n’a jamais trahi ses engagements vis-à-vis des hommes et du football. Il mérite la reconnaissance éternelle des acteurs du football. La modestie était sa compagne durant toute sa vie. Des dirigeants de sa trempe ne courent pas les rues. La fédération serait bien inspirée de lui rendre l’hommage qu’il mérite.
Omar Kezzal : L’exemple et le modèle
