Située dans la zone industrielle de Hassi Ben Okba, à une vingtaine de kilomètres de la ville d’Oran, la nouvelle usine de Général Emballage est entrée en exploitation le 2 janvier 2022.
Pour rappel, le 3 mai 2020, le leader national de la production du carton ondulé, qui possède trois sites de production, à Akbou, Sétif et Oran, avait vu l’usine sise dans la zone industrielle de Hassi Ameur, dans la capitale de l’Ouest, ravagée par un gigantesque incendie qui était venu à bout des hangars de production et n’avait épargné que le bâtiment administratif.
Avec un objectif de production de 33 000 tonnes pour un effectif global de 150 employés, la nouvelle usine fabrique tous les produits d’emballage classiques de la marque, comme les caisses américaines, intercalaires, barquettes, ceintures pour céramique ou les boîtes à pizza. Elle s’étale sur 2,5 hectares, dont 13 000 m2 de hangars, tourne avec un système de deux shifts et compte passer à trois aussitôt que la demande l’exigera.
«Reconquérir nos marchés»
«Effectivement, l’usine est opérationnelle depuis janvier 2022 et nous sommes en phase de conquête et de reconquête de nos marchés», affirme son directeur, M. Bouibeb, que nous avons joint par téléphone. La nouveauté par rapport à l’ancienne usine est que celle-ci est dotée d’une onduleuse d’une capacité de production de 60 000 t, pouvant atteindre une vitesse de 370 m/min et de 3 lignes de transformation. L’usine dispose aussi d’un ensemble de services et structures annexes, à savoir le service technique, un laboratoire de contrôle qualité, une structure maintenance, des quais d’expédition et de réception, une chaudière, une station d’épuration et une presse pour la mise en balles des déchets process.
Economie d’énergie, traitement des eaux, gaz propre, la nouvelle usine d’Oran affiche résolument son engagement en matière de protection de l’environnement.
Elle est dotée d’une station d’épuration des eaux usées industrielles et ménagères de dernière génération pour être au diapason de ce qui se fait de mieux en matière de standards environnementaux. «D’ores et déjà fonctionnelle, la station inclut un ouvrage de traitement et de déshydratation des boues pour une réutilisation en agriculture. Au chapitre ‘‘économie d’énergie’’, l’usine est en phase de concrétiser un projet d’éclairage solaire, en attendant de futures extensions visant l’alimentation des installations de soutien et de production», lit-on dans le numéro de février de la newsletter de Général Emballage.
L’usine a aussi acquis une citerne pour la reconversion au propane, moins polluant, de l’alimentation de la chaudière en lieu et place du gazole, apprend-on auprès de sa direction. L’usine d’Oran est conçue comme un repère sur lequel devraient s’ajuster ses homologues d’Akbou et Sétif, et un profil d’entreprise tendant vers la notion d’industrie verte qui déploie ses activités sans nuisance pour les écosystèmes naturels et la santé humaine.
«Efficacité énergétique et identité écologique»
Les machines de transformation sont d’une technologie à basse consommation d’énergie, appelant moins de frottements mécaniques, utilisant moins de lubrifiants et générant ainsi moins de pollution et moins de bruit. «A Oran, nous avons mis la quintessence de l’expérience et du savoir-faire acquis tout au long de nos 20 ans d’existence», soutient Ramdane Batouche, le PDG de Général Emballage, pour lequel l’identité de la nouvelle usine présente un profil écologique caractérisé par l’efficacité énergétique et la protection de l’environnement.
«Les choix opérés pour la production de chaleur s’inscrivent également dans la réduction maximale de la pollution et de la consommation d’énergie. L’empreinte carbone de cette usine est indéniablement des plus atténuées», soutient encore M. Batouche. Déjà certifiée à la norme ISO 9001, l’usine devrait être certifiée, courant 2022, aux normes 14001, relative au management environnemental, et 45001, relative à la santé et à la sécurité au travail.
La valorisation des déchets de carton est aussi partie de l’identité «écologique» de l’usine, dont la stratégie globale s’attelle à intégrer l’amont papetier. «Elle prolonge aussi une démarche de récupération des déchets qui s’inscrit dans notre grand projet de recyclage de cartons usagés et de création d’une production papetière», affirme dans son éditorial Ramdane Batouche.