Le NC Magra ( L1) traverse une période difficile. Il est pratiquement asphyxié par une crise financière sans précédent qui impacte le quotidien des joueurs.
Ces derniers, las d’attendre le versement de salaires et primes, ont menacé de ne pas jouer le match contre El Bayadh (programmé aujourd’hui). C’est le seul moyen qu’ils ont pour alerter sur le calvaire qu’ils vivent. A priori, leurs préoccupations légitimes ont trouvé un écho favorable (voir par ailleurs).
Ce type de situation, né de l’impuissance de quelques clubs pros à honorer leur engagement financier à l’égard de joueurs, jette un discrédit sur les instances du football et plus grave, menace l’intégrité même de la compétition. Ce type de situation se produit souvent lorsque les garanties financières et bancaires exigées des clubs avant l’engagement ne sont pas tenues.
La Fédération et la Ligue de football professionnel (LFP) ont le devoir d’exiger des clubs avant le début du championnat de fournir toutes les garanties (financières) qu’ils ont les moyens de respecter l’intégrité des 30 rencontres et de la compétition. L’ engagement d’un club en début de saison ne se résume pas à s’acquitter des frais d’engagement seulement (5 millions de dinars environ).
Le club pro doit apporter la preuve (financière) qu’il est en capacité de participer à la compétition durant toute la saison et ne présente aucune intention de déclarer forfait, que ses joueurs ne feront pas grève à cause de salaires impayés. Tout cela ne peut être contrôlé et géré que par un organe qui a pour nom la Direction de contrôle et de gestion financière (DCGF), appelé ailleurs le gendarme financier.
C’est une priorité que des «dirigeants» n’ont pas jugé utile d’instaurer. Un forfait, la menace plane, entamera la crédibilité déjà écornée d’un football professionnel décrié.