Les habitants des villages d’Iwaryachen, Ait Slimane et Ihmaden, sur les hauteurs de Naciria, parcourent plus de 15 km pour une simple consultation médicale. «Dans les années 1980, on était mieux qu’aujourd’hui.
A l’époque, nous avions une salle de soins qui fonctionnait à merveille, mais elle est fermée depuis plus de 20 ans», s’indigne Slimane (47 ans). Les autorités l’ont réhabilitée en 2013 pour plus de 300 millions de dinars afin de garantir les soins de base aux habitants.
Néanmoins, elle n’a jamais été mise en service au motif qu’elle est occupée par une famille, mais celle-ci ne s’est jamais opposée à l’ouverture de la salle, explique un autre villageois. «La famille en question a bénéficié d’un logement social en septembre dernier, mais on ne lui a pas encore remis les clefs. Si les autorités avaient ramené les équipements et affecté un infirmier et un médecin, les occupants seraient partis bien avant», soutient-il. Les villageois précisent que même les moyens de transport ne sont pas disponibles, ce qui complique davantage la situation des patients, notamment les personnes âgées. «Même pour une simple injection ou pour vacciner nos enfants, on est obligés de partir à Naciria», dira un habitant d’Ait Slimane, avant de se plaindre de l’état de détérioration avancée de la route. «Notre région manque encore du strict minimum alors que le Président a toujours insisté sur la nécessité d’améliorer les conditions de vie des habitants des zones reculées», martèle un villageois, ajoutant que même l’ancien bureau de poste, transformé en foyer de jeunes, est fermé au grand dam de la frange juvénile.