Au musée du Moudjahid de Guelma, un drapeau national porté par un martyr inconnu de l’Armée de libération nationale (ALN) pendant la Révolution algérienne a été récemment exposé, révélant une histoire poignante et chargée de symboles.
Ce drapeau, utilisé lors d’une bataille dans les montagnes de Houara à Guelma, a été récupéré par un soldat français après la mort du combattant algérien en 1959.
Des décennies après l’indépendance de l’Algérie, ce drapeau est revenu au pays, marquant le début d’une quête pour retrouver l’identité du martyr qui l’avait porté avec tant de bravoure. Grâce aux efforts dévoués de Boujemaâ Fisli, moudjahid de renom, ce drapeau, mesurant un mètre sur 50 cm, a été remis au musée du Moudjahid le 16 mai dernier. Depuis, M. Fisli, âgé de 89 ans et connu sous le nom d’ El Megroun, s’efforce de découvrir l’histoire et l’identité derrière ce symbole national chargé d’émotions et d’histoire.
Selon les recherches historiques, le drapeau portait l’inscription «Armée de Libération nationale» en lettres arabes et avait été récupéré par un soldat français lors d’une embuscade près de Beni Mezline, à Guelma. En 2011, ce soldat français a décidé de le remettre à un Algérien en France, marquant ainsi un retour symbolique vers son lieu d’origine après des décennies de silence.
Cette histoire illustre non seulement la résilience et la détermination des moudjahidine à préserver l’héritage de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, mais aussi la profondeur des sacrifices consentis.
Le drapeau, témoin silencieux de moments historiques et de bravoure, continue d’inspirer le respect et la reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour la liberté de leur pays, symbolisant à jamais l’unité et la fierté nationale.
Son retour au musée du Moudjahid de Guelma marque un chapitre important dans la mémoire collective algérienne, rappelant aux générations futures l’importance de la préservation et du respect des symboles de l’indépendance et de la souveraineté nationale.