Mort de 58 membres d’une secte au kenya : Le président dénonce des cultes «terroristes»

25/04/2023 mis à jour: 01:08
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Photo : D. R.

Le président kényan William Ruto a promis, hier, des mesures contre les cultes «terroristes» qui «utilisent la religion», après la mort de 58 adeptes d’une secte dans l’est du pays rapporte l’AFP.

Des opérations de recherche se sont poursuivies hier dans la forêt de Shakahola, située près de la ville côtière de Malindi, où des dizaines de corps ont été exhumés de fosses communes ces derniers jours. Un total de 58 personnes sont «confirmées mortes», a affirmé hier le chef de la police kényane, Japhet Koome, qui s’est rendu sur place. «Cela concerne les corps exhumés et ceux qui sont morts sur le chemin de l’hôpital», a-t-il détaillé.

Les victimes sont des adeptes de l’Eglise internationale de Bonne Nouvelle (Good News International Church) dirigée par Paul Mackenzie Nthenge, selon des   documents de justice consultés, un «pasteur» qui prône de jeûner pour «rencontrer Jésus».

Ce dernier avait été initialement présenté par la police comme Makenzie Nthenge. Accusé de mener ses fidèles à la mort, il s’est rendu à la police et est en détention depuis le 14 avril. «Ce que nous avons vu à (...) Shakahola, s’apparente à des terroristes (sic)», a déclaré William Ruto, lors d’une cérémonie de remise de diplômes des officiers pénitentiaires dans le centre du pays. «Les terroristes utilisent la religion pour promouvoir leurs actes odieux.

Des gens comme M. Mackenzie utilisent la religion pour faire exactement la même chose», a-t-il poursuivi. Il a affirmé avoir «demandé aux agences responsables de se saisir de la   question et d’aller à la racine et au fond des activités des religions et des personnes qui veulent utiliser la religion pour faire avancer une idéologie louche et inacceptable».

Depuis plusieurs jours, des enquêteurs retournent la terre sur plus de 300 hectares de forêt où se regroupaient les fidèles de l’Eglise Internationale de Bonne Nouvelle.  Aucun détail n’est disponible sur l’état des corps et la durée de leur présence dans ces fosses communes. Selon la Croix-Rouge kényane, «jusqu’à présent, 112 personnes ont été portées disparues» à son bureau de recherche sur place.

Certains adeptes sont encore présents dans la forêt. Vingt-neuf personnes ont été récupérées, selon Japhet Koome.  Hussein Khalid, membre de l’organisation Haki Africa qui a alerté sur les agissements de l’Eglise Internationale de Bonne Nouvelle, a appelé à envoyer plus de forces de sécurité pour «aller à l’intérieur (de la forêt) et secourir ces victimes en train de jeûner jusqu’à la mort». 
 

 

 

 

 

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