Le bondissant américain Noah Lyles a tenu promesse. Le spécialiste du 200 m a, comme annoncé, dominé le 100 m des championnats du monde d’athlétisme à Budapest dimanche avant de tenter un doublé que personne n’a réussi chez les hommes depuis Usain Bolt en 2015.
En 9 sec 83 (vent nul), meilleure performance mondiale de l’année égalée, Lyles a devancé le Botswanais Letsile Tebogo (9.88) et le Britannique Zharnel Hughes (9.88) pour signer le quatrième titre américain consécutif sur la distance, avec quatre athlètes différents (Justin Gatlin, Christian Coleman, Fred Kerley).
Début juin, la légende du sprint Usain Bolt avait pu rencontrer Noah Lyles en Jamaïque à l’issue d’une course, des caméras captant les mots qu’il lui avait glissés à l’oreille : «T’es bon mec, content de te voir. Notre sport a besoin de ça, on a besoin d’une personnalité.»
Volontiers showman, comme l’était Bolt à sa grande époque, Lyles a réussi dimanche la première étape d’un doublé 100/200 m que le Jamaïcain est le dernier à avoir réussi chez les hommes, en 2015. «L’année 2022 m’a montré que c’était possible (titré sur 200 m, il s’était essayé au 100 m lors de meetings).
J’avais commencé à travailler le 100 m sans que cela n’affecte ma rapidité sur 200 m. Cela m’a permis de me concentrer cette saison sur le 100 m. Et en travaillant le 100 m, je vais améliorer ma première moitié de course sur 200 m», a-t-il détaillé lors de la conférence de presse qui a suivi son titre.
L’Américain de 26 ans a réussi son pari, celui de dominer la spectaculaire ligne droite, après avoir déjà marqué de son empreinte le 200 m dont il est double champion en titre et 3e performeur de tous les temps (19.31 en 2022). L’épreuve du 100 m avait réservé dimanche de grosses surprises, avec les éliminations du champion olympique italien, Marcell Jacobs, et du champion du monde en titre américain, Fred Kerley.