Mohamed Sendid, l’ex-chevalier du sifflet et dévoué syndicaliste, notamment lors de la décennie noire, sera honoré aujourd’hui à partir de 14h à la salle de la jeunesse El Bakri, à Oran, pour services rendus à l’arbitrage national et à la classe ouvrière.
C’est l’amicale Oran-Bel Abbès qui a initié ce geste à l’endroit de l’ancien arbitre international. Il a eu la chance à ses débuts de rencontrer les bonnes personnes et authentiques formateurs qui ont guidé ses premiers pas. Ensuite, son talent a fait le reste.Il est allé à la bonne école, celle des regrettés Benzellat et Hadj Ghanem. «Dans ma prime jeunesse, j’ai joué au football.
Cela m’a beaucoup aidé dans ma carrière d’arbitre. Ce fut Si Kouider Benzellat qui avait supervisé Sendid à qui on avait confié le match junior MCO-ASMO au début de la saison 1971. Trois mois plus tard, il est linesman puis désigné au centre», indique notre confrère Hadj Lahouari. «Ses différents examinateurs sont unanimes à dire que ce jeune ira loin, car il connaît les lois, il a de l’autorité et de la personnalité», dira notre interlocuteur. Pour un garçon aussi doué, les examens des séries ne constituaient que des étapes rapidement franchies, avant d’être promu international. L’Angleterre (FISU), l’Espagne (JO-92 Barcelone), le Proche-Orient, l’Asie et l’Afrique jalonnent sa carrière.
Au vu de ces données et normalement cette riche carrière, cette dernière aurait pu être plus accomplie avec le Mondial à son tableau de chasse. Dommage, ça n’a pas pu aboutir. Il ne fut pas mondialiste et il n’est pas le seul. Il s’est retiré dignement, mais n’a pas quitté l’arbitrage. La preuve, dans son esprit fertile a germé un grand projet intitulé «L’arbitrage de football pour tous», c’est un livre accompagné d’un CD- ROM «pour combler un vide et enrichir la bibliothèque sportive nationale avec cet outil pédagogique», qu’il nous a remis lors d’une virée belabbésienne où il compte de chers amis, à l’instar de toutes les villes du pays.
Ces derniers temps, on le voit moins à Oran, car il est fatigué, et c’est une belle opportunité qui s’offre à ses amis des deux villes de l’Ouest, Oran et de Sidi Bel-Abbès, par le biais de l’Amicale, de lui rendre un bel hommage aujourd’hui. K. Mohamed