Mitidja Nadhafa (Blida) : L’appel des travailleurs

19/06/2024 mis à jour: 22:57
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Le manque de moyens est une entrave au bon fonctionnement de l’APIC - Photo : D. R.

Forte de ses 200 000 habitants, la wilaya de Blida génère plus de 150 000 tonnes de déchets par jour. Les moyens mis à disposition de l’EPIC Mitidja Nadhafa sont insuffisants.

Les travailleurs de l’établissement public chargé du nettoiement et ramassage des ordures ménagères, Mitidja Nadhafa, estiment qu’il leur est impossible de relever le défi quant à leur mission. Et pour cause, le manque de moyens matériel et l’absence de motivation pécuniaire qui leur pose problème. «Impossible de rendre la commune de Blida propre avec 8 camions seulement et un balayage des rues qui se fait à l’artisanale, nous causant parfois des blessures.

Notre commune, forte de ses 200 000 habitants, ajouter à cela les nombreux passagers et visiteurs au quotidien, génère plus de 150 000 tonnes de déchets par jour. Il arrive que ce chiffre frôle les 400 000 tonnes/ jour, comme c’est le cas durant l’Aïd El Kebir. Malheureusement, nous n’avons pas les moyens de notre politique et de la lourde charge de notre travail», déclare, avec regret, un travailleur de Mitidja Nadhafa.

Un autre ajoute que Blida a besoin d’une dizaine de nouveaux camions de grands tonnage, et de surcroît solides. «Notre flotte de camions et bennes tasseuses est limitée. Nous faisons face à de nombreuses pannes au quotidien à cause de la charge et de l’exploitation abusive du même matériel faute de l’existence d’une flotte conséquente.»

D’ailleurs, des employés de l’Epic Mitidja Nadhafa interpellent le wali de Blida, vu qu’il est le président du conseil d’administration de l’établissement en question, afin de discuter sur les problèmes auxquels ils font face au quotidien. «On souhaite qu’il vienne à Mitidja Nadhafa, notamment à l’unité du chef-lieu de la wilaya, pour voir de visu le manque de matériel et la charge du travail.

Pour que Blida soit propre, notre Epic mérite mieux», insiste-t-on, se demandant dans la foulée pourquoi les établissements de la capitale, Extra Net et Net Com sont mieux lotis en matière de matériel.

Par ailleurs, ils étaient une cinquantaine de travailleurs de Mitidja Nadhafa à avoir organisé, dimanche, en face de la wilaya, un sit in pour demander leur droit à des différentes primes bloquées pendant plusieurs années et à l’augmentation du salaire de base à 70% , avec effet rétroactif à partir de janvier 2014.

’’Nous demandons le déblocage de la situation et le virement des primes non encore perçues, comme celle du COVID-19 et les primes de rendement de 2016 à 2019. Nous demandons aussi le versement du bénéfice, la réintroduction de la prime de risques, l’amélioration des conditions de travail ainsi que l’activation du syndicat de l’entreprise.’’, ont ils exigé à leurs responsables.

Sur le terrain, Blida manque de propreté. Parfois, certains quartiers restent sans ramassage pendant plusieurs jours, à cause des pannes répétitives des camions.

D’ailleurs, même l’actuel wali ( et ses prédécesseurs) l’ont avoué avec regret. ‘’ La saleté est omniprésente à Blida ‘’, ont ils souvent répété tel un leitmotiv, sans pour autant réussir à la rendre propre, sauf temporairement et pendant des conjonctures bien précises.

Enfin, en dehors de l’incivisme de certains citoyens, les travailleurs de Mitidja Nadhafa espèrent une réaction favorable de la part du wali pour doter l’Epic de nouveaux camions à benne tasseuse accompagnés part des motivations pécuniaires pour qu’ils puissent ramasser , bien comme il le faut, les ordures...
 

 

 

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