Militante française des droits de l’Homme : Claude Mangin dénonce le traitement des autorités marocaines à son égard

20/02/2023 mis à jour: 00:09
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La militante française des droits de l’homme, Claude Mangin

La militante française des droits de l’homme, Claude Mangin, dont le mari, le militant sahraoui Naâma Asfari, croupit dans les geôles marocaines depuis 12 ans, a dénoncé le traitement réservé par les autorités marocaines à son égard lors de son dernier déplacement au royaume pour rendre visite à son époux. Dans un entretien accordé samedi au magazine français Marianne, Claude Mangin est revenue sur son interdiction de rendre visite à son mari, prisonnier politique depuis 2010, ainsi que sur son expulsion du Maroc à plusieurs reprises. Alors que les dernières visites de Claude Mangin à son époux remontaient à 2011, ce n’est qu’en 2019 que la militante française a pu retourner au Maroc, après plusieurs tentatives soldées par des expulsions en 2016 et 2017, «sans aucun motif», dit-elle. «Venir au Maroc pour le Sahara occidental veut dire que vous êtes ''hors-la-loi''», a confié Mme Mangin. «J’ai été très mal traitée, dénoncée dans la presse marocaine, on m’a traitée de tous les noms», a raconté l’épouse du prisonnier politique sahraoui. Ils veulent faire du Maroc une «vitrine, sauf que les choses sont différentes en réalité», a-t-elle poursuivi. Concernant l’affaire d’espionnage via le logiciel Pegasus, dont elle a également été victime, Mme Mangin a indiqué qu’«une plainte a été déposée, dès le mois de juillet 2021, auprès de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), après qu’Amnesty International et Forbidden stories ont découvert cette surveillance de milliers de téléphones», dont le sien. «J’ai été surveillée et beaucoup de choses s’expliquent maintenant dans ma vie (...). Il y a plein de choses que le Maroc a su sur moi et je me demandais comment», s’est étonnée la militante française. Elle a précisé qu’ils étaient cinq à avoir déposé plainte dans cette affaire, dont le maire de la ville d’Ivry, en France, le diplomate sahraoui Bachir Oubi Bouchraya et la journaliste du journal L’Humanité, Rosa Moussaoui. Pour rappel, Naâma Asfari, défenseur des droits de l’homme, fait partie des 22 militants sahraouis du groupe Gdeim Izik condamnés par la justice militaire au Maroc. Il a été condamné à 30 ans de prison.

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