L’unique école des mines du continent africain avait été construite en 1941, en amont de la ville de Miliana, une commune réputée par la disponibilité d’un important gisement des mines de fer.
Durant la colonisation française, il n’y avait que deux écoles de mines, l’une à Saint Étienne (France) et la seconde à Miliana. Ces deux établissements accueillaient des brillants élèves qui bénéficiaient des trois spécialités des sciences de la terre.
Après l’indépendance de l’Algérie, de nombreux étudiants des pays d’Afrique, notamment du Maghreb ont séjourné dans cette unique école des mines du continent africain, au côté des jeunes Algériens, devenus plus tard d’éminents cadres dans leurs pays respectifs. A titre d’exemple, un étudiant gabonais diplômé de l’école des mines de Miliana était devenu ministre de l’Industrie et des Mines dans son pays (Gabon).
Le défunt président Houari Boumedienne a effectué une visite et même déjeuné dans le réfectoire de cette école en 1975, construite au pied du Mont Zaccar.
Le défunt ministre de l’Industrie, Belaid Abdesslam, se rendait souvent dans cette prestigieuse école de formation. En 1992, la population milianaise avait été secouée par une forte explosion de sept bouteilles à gaz butane. Les hordes criminelles avaient ciblé la destruction des bâtiments de cette école des mines, en l’occurrence les six classes, les bureaux de l’administration, la buanderie, le dortoir, la lingerie, la cuisine et le réfectoire.
L’école des mines de Miliana était une fierté non seulement pour l’Algérie, mais pour tout le continent africain. Hélas, cette école des mines de Miliana, au passé glorieux, faisant partie du patrimoine national, est livrée à l’abandon, à la destruction jusqu’à ce jour.
Triste réalité, l’école des mines de Miliana est en ruines. Néanmoins, l’Etat a crée deux écoles des mines à Tlemcen et à Annaba pour permettre aux bacheliers de poursuivre leurs études dans cette spécialité.
Il n’en demeure pas moins que les fonctionnaires chargés de la gestion de la wilaya de Ain Defla doivent se soucier d’une réhabilitation de cette école des mines, quitte à créer un musée des mines à Miliana, conformément aux orientations des hautes autorités de l’Etat qui insistent sur la mise en valeur de la mémoire économique et sociale. Ce sera un autre repère historique au profit des jeunes générations.