- 58,28% de candidats sont admis au baccalauréat. Quelle lecture en faites-vous ?
Des résultats en progression par rapport à l’année passée. Je dirais des résultats appréciables, et ce, grâce à de multiples facteurs, comme la stabilité enregistrée durant l’année scolaire qui n’a pas été perturbée par des mouvements de grève. Les causes de la Covid sur le retard pédagogique sont aussi effacées.
Ajouter à tout cela une nouveauté qui est l’introduction de la quatrième correction en tenant compte des résultats de l’élève pendant l’année scolaire. Maintenant, nous devons nous pencher sur les résultats par filière et par matière pour évaluer la réforme en application actuelle sur le terrain.
Et éventuellement ce qui est important, c’est la remédiation pour améliorer les résultats au bac. Les sciences exactes, qui occupent la première place, nous laissent enthousiastes et nous devons les encourager et accorder plus d’attention à ces branches. Elles sont la base principale du développement technologique !
- Si les résultats obtenus dans les filières mathématiques sont bons, ce n’est pas le cas des filières littéraires. Comment expliquez-vous leur mauvais classement ?
On n’a jamais orienté un bon élève vers les filières lettres. Pour la filière littéraire, elle est négligée lors de l’orientation des élèves. On n’oriente jamais un élève qui a 14 ou 15/20 de moyenne vers la filière littéraire, même s’il est excellent dans les matières littéraires. Par conséquent, et automatiquement les résultats seront moins bons que les autres filières.
- Quelles solutions et mesures proposez- vous pour améliorer davantage les résultats au bac ?
La seule solution pour une modification éventuelle, c’est l’application de la réforme du bac qui est étudiée et ficelée, mais malheureusement elle demeure dans le tiroir. Il faut un bac de trois jours avec uniquement les matières essentielles pour chaque filière et la bonification des coefficients de matières essentielles. Avec toute cette réflexion, nous arriverons à un bac de qualité qui boostera aussi le niveau à l’université.
Si la réforme du bac est appliquée, elle supprimera toutes ces incohérences. Pour décrocher le bac scientifique, il faut vraiment être un scientifique et c’est valable aussi pour les autres filières et l’orientation a un rôle important dans le cursus de l’enfant. A mon avis, une bonne orientation est une réussite garantie et le contraire est un échec programmé !