Ismael "El Mayo" Zambada, cofondateur du cartel mexicain de Sinaloa, a affirmé avoir été « kidnappé » au Mexique et emmené « de force » aux États-Unis à la fin du mois de juillet. Cette déclaration a été faite dans une affaire entourée de mystère, concernant l'une des organisations criminelles les plus puissantes du monde.
Dans une déclaration transmise à l'AFP par son avocat américain, Frank Perez, "El Mayo" a précisé : « Je souhaite dire que je ne me suis ni livré, ni ne suis venu volontairement aux États-Unis. » Il a également appelé les gouvernements mexicain et américain à être transparents au sujet de son enlèvement présumé.
Zambada, âgé de 76 ans, a raconté avoir été pris dans une « embuscade » le 25 juillet, après avoir été trompé par Joaquin Guzman Lopez, fils de Joaquin "El Chapo" Guzman, pour se rendre à une réunion avec des responsables mexicains. Là, il aurait été agressé, menotté, encagoulé, et forcé à monter dans un avion privé qui l'a emmené à El Paso, au Texas, où il a été placé en détention par des agents fédéraux américains.
Malgré les allégations de Zambada, l'ambassadeur américain au Mexique, Ken Salazar, a affirmé que les États-Unis n'étaient pas directement impliqués dans cette opération, bien qu'il ait reconnu que "El Mayo" avait été amené « contre son gré » aux États-Unis. Joaquin Guzman Lopez, pour sa part, s'est « rendu volontairement » aux autorités américaines.
Zambada a plaidé non coupable des accusations de trafic de drogue, de blanchiment d'argent et d'association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre devant une juge fédérale du Texas. Joaquin Guzman Lopez, détenu à Chicago, a également plaidé non coupable des mêmes accusations.