Les cours des métaux flambent à des records historiques, les précieux ont bénéficié des attentes de baisses de taux d’intérêt, le métal rouge est poussé par la demande verte face à une offre limitée.
Hier, l’or a dépassé son record historique, atteignant 2450,07 dollars l’once, tandis que l’argent a touché un plus haut depuis décembre 2012, à 32,51 dollars l’once. Le même jour, sur le London Metal Exchange (LME), le cuivre a culminé à 11 104 dollars la tonne, un plus haut historique. Le cours du cuivre s’envole «en raison de l’écart croissant entre les perspectives d’augmentation de la demande», notamment pour les véhicules électriques et les centres de données, «et l’atonie de l’offre mondiale», ont expliqué des analystes.
Le cours du cuivre sur le LME a ainsi pris environ 27% depuis début février. Le métal rouge se positionne comme le métal clef de la transition écologique, pour son utilisation dans les batteries de véhicules électriques et les infrastructures d’énergies renouvelables. En parallèle, l’offre minière ne suit pas, entre gisements vieillissants et difficultés à trouver et exploiter de nouvelles sources de cuivre.
De leur côté, les cours de l’or et de l’argent ont été propulsés par de récentes données américaines, «des signes de ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis et des chiffres de l’emploi plus faibles que prévu», confortant les attentes de baisses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) «dans les mois à venir», résument les analystes.
L’inflation aux Etats-Unis est en effet repartie à la baisse en avril, à 3,4% sur un an, ralentissant vers l’objectif de 2% visé par l’institution monétaire. Or, la réduction des taux d’intérêt affaiblit traditionnellement les rendements du dollar et des obligations d’Etat (deux valeurs refuges concurrentes), selon les analystes. Le prix de l’once du métal jaune a grimpé d’environ 20% depuis début février.
L’or avait atteint un précédant record en avril, également porté par la prime de risque géopolitique. Enfin, le platine culminait à 1095,69 dollars l’once, un niveau jamais vu depuis mai 2023, tiré par une offre sous pression en raison de la diminution de la production de l’Afrique du Sud et de la Russie, expliquent les analystes.