L’ancien noyau urbain de la ville renferme le plus grand nombre de constructions datant de cette époque, dont les premières constructions, calquées sur l’architecture ottomane, remontent à la fin du XVIe siècle.
Un taux de 98% du cheptel bovin de la wilaya de Tipasa a été vacciné contre la fièvre aphte L’ancienne capitale du Beylik du Titteri, l’un des trois beyliks en Algérie, fondée vers le milieu du XVIe siècle par le bey Hassan, abrite de nombreux monuments remontant à l’époque de la présence ottomane dans la région.
L’influence de la culture ottomane, notamment dans les domaines de l’urbanisme et de l’architecture est toujours visible au centre-ville de Médéa, ou plusieurs édifices, demeures et lieux de cultes, se dressent encore à l’intérieur de la ville.
L’ancien noyau urbain de la ville renferme le plus grand nombre de constructions datant de cette époque, dont les premières constructions, calquées sur l’architecture ottomane, remontent à la fin du XVIe siècle, avec l’édification de petites maisonnettes en pierres réalisées dans le style des «casbah» érigées à travers de nombreuses villes côtières du pays, telle que La Casbah d’Alger ou de Dellys (Boumerdès), a expliqué le chef de service du patrimoine à la direction de la culture et des arts, Ahmed Merbouche.
Quelques bâtisses qui faisaient partie, autrefois, de cette Casbah existent encore, mais se trouvent toutefois dans un état de dégradation très avancé. Certaines de ces bâtisses servent de dépôt de marchandises ou de brocantes, d’autres commencent à tomber en ruine en raison des aléas climatiques, mais surtout, par manque d’entretien et de rénovation.
Le secteur de la culture a établi, depuis peu, un plan permanent de préservation et de sauvegarde appelé à faciliter la mise en œuvre d’actions destinées à protéger et à promouvoir les vestiges et monuments historiques dont regorge l’ancien noyau urbain de Médéa.
Ce plan offre également au secteur de la culture les conditions idoines pour la mise en valeur des vestiges séculaires, tels que l’aqueduc romain, la mosquée Hannafite, les mausolées de Sidi ‘Sahraoui et Sidi El Berkani, Dar El Amir, ancienne demeure de l’Emir Abdelkader transformée en musée national public des arts et des traditions populaires, a indiqué, pour sa part, la directrice de la culture et des arts, Salima Gaoua.
Les lieux de culte, l’autre aspect apparent de l’architecture ottomane
Conscient de la place de la religion au sein de la communauté autochtone, les premiers beys installés à la tête du beylik du Titteri, en particulier le bey Mustapha, entamèrent de grands travaux de constructions et de rénovation des lieux de culte, dans le but de se rapprocher de la population et renforcer les liens avec cette dernière, notamment les notables de la région.
Quatre mosquées furent, ainsi, construites autour de la «Casbah» de Médéa, dont un seul lieu de culte a pu échapper à la campagne de destruction orchestrée par l’occupant français au lendemain de l’invasion du pays. Il s’agit, d’après les écrits du défunt historien Mokhtar Skander, de la mosquée Mourad, l’un des beys qui se sont succédé à la tête du beylik du Titteri, dédié au rite hanafite.
La mosquée, qui porte, aujourd’hui, le nom de l’un des érudits de la région, en l’occurrence le cheikh Fodhil Skander, a fait l’objet, en 2007, de travaux de réhabilitation, à la faveur d’un plan de restauration, chapeauté par la direction de la culture.
Les trois autres lieux de culte, à savoir Djamaâ Lahmar, du nom d’un des saints patrons de la ville, la mosquée de la garnison militaire, édifiée à proximité de Bab lakouas, l’une des cinq portes de la ville, et, enfin, la mosquée de Sidi Slimane, furent détruits par l’occupant après la prise de la ville au milieu du XIXe siècle.
De ces lieux de culte il n’en reste, aujourd’hui, que quelques traces, à l’image du minaret de Djamaâ Lahmar, qui a bénéficié, en 2010, de travaux de restauration, ou du mausolée de Sidi-Slimane, qui se trouvait à côté de la mosquée qui portait le même nom.
L’époque du bey Mustapha fut la plus prospère, sur le plan architectural, qui entama, à partir de 1637, la rénovation de la mosquée Malékite, située en plein cœur de l’ancienne ville, suivie de la construction d’une résidence d’hiver qu’occupera pendant quelques temps l’Emir Abdelkader, la réalisation d’une grande bibliothèque, mitoyenne à la mosquée, ainsi que l’aménagement d’une résidence d’été à la périphérie ouest de l’ancienne ville, que les habitants de Médéa connaissent sous le nom de Haouch El-Bey.
L’ancienne capitale du Titteri fut dotée de cinq portes, en guise d’organisation des flux des citoyens et des marchands et visiteurs, et d’assurer un meilleure contrôle des axes de la ville.
Au nord, il y avait Bab Dzair, principal point d’accès à la ville aux gens qui transitaient de la Régence d’Alger vers le Sud, et vice versa, au nord-ouest, Bab El Ghort, à l’ouest, Bab Lakouas, au sud, Ba Sidi Slimane et, enfin, Bab El Barkani, au sud-est, toutes détruites, lors de la prise de la ville par l’armée d’occupation coloniale, vers l’année 1840.