Une avancée notable a été enregistrée durant les dernières années en matière de traitement et d’élimination des produits pharmaceutiques périmés grâce aux dispositions prises par les ministères de l’Environnement et de la Santé.
Les participants à une Journée d’information et de sensibilisation sur la gestion des produits pharmaceutiques périmés, organisée mardi au pôle universitaire de Médéa, ont souligné la nécessité de «renforcer» le cadre règlementaire régissant ce volet afin de «mieux protéger» la santé du citoyen et «préserver durablement l’environnement».
«Une avancée notable a été enregistrée durant les dernières années en matière de traitement et d’élimination des produits pharmaceutiques périmés grâce aux dispositions prises par les ministères de l’Environnement et de la Santé qui ont permis de mieux organiser cette activité, mais des efforts supplémentaires doivent être fournis pour optimiser la gestion de ces produits», a indiqué le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo), Karim Merghemi.
Il a précisé que «le traitement des médicaments périmés se fait de manière régulière et organisée» à la faveur de l’avènement d’entreprises spécialisées dans leur collecte et élimination, ajoutant que «ces mesures ont incité les pharmaciens d’officine à adhérer pleinement à la démarche adoptée par l’Etat dans le domaine de la gestion des déchets pharmaceutiques et hospitaliers».
Le président du Snapo a mis l’accent, lors de cette journée, sur la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire pour la gestion et l’élimination de produits pharmaceutiques périmés spécifiques, en particulier les médicaments réservés au traitement des maladies neurologiques et les problèmes psychiatriques, classés comme «psychotropes, de sorte qu’ils ne puissent être détournés à d’autres fins», a-t-il affirmé.
M. Merghemi estime qu’un «renforcement du contrôle, depuis l’étape de la collecte jusqu’à l’incinération de ces psychotropes, peut réduire le risque de détournement de ces produits et protéger, aussi bien le pharmacien que les éventuels consommateurs de ces médicaments».
Il a, en outre, souhaité l’adhésion des producteurs de médicaments, importateurs et grossistes, à la démarche adoptée par les pouvoirs publics en matière de gestion des médicaments périmés et des déchets hospitaliers.
Le président du Snapo a assuré que «l’implication de ces opérateurs économiques contribuera grandement à la maîtrise de la gestion des médicaments, périmés ou non utilisés, avec la possibilité de leur valorisation dans des domaines d’activités écologiques», tels que la fabrication de méthane, comme il se fait actuellement en Inde, l’un des plus grands producteurs pharmaceutiques au monde.
De son côté, l’inspectrice centrale au niveau du ministère de l’Environnement et des Energies renouvelables, Mme Karima Dafi, a appelé à la conjugaison des efforts de l’ensemble des parties concernées par cette question (pharmaciens, établissements de santé) afin d’aboutir à la mise en place d’un plan de gestion et de traitement efficace de ces produits.
Elle a indiqué que son département ministériel a fait de cette question l’une des priorités de son plan d’action et suit de près l’évolution de l’application des textes de loi qui régissent cette activité, ajoutant que le secteur de l’environnement reste ouvert aux suggestions et propositions émanant de ses partenaires et qui sont capables de donner davantage d’impact à la démarche actuelle.
Des questions relatives, notamment, à l’organisation du circuit de collecte et d’incinération des médicaments périmés, les frais de collecte, la solution à la problématique des médicaments non utilisés en possession des citoyens ont été abordées lors de cette journée d’information et de sensibilisation organisée conjointement par les secteurs de l’environnement et la santé et le syndicat national des pharmaciens d’officine.