Mauvaise qualité du bitumage à Annaba : Qui réceptionne les travaux ?

17/04/2023 mis à jour: 18:20
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Même les nouvelles routes ne sont pas réalisées selon les normes requises

Les habitants de la ville d’Annaba souffrent toujours de l’état de ses routes. Lancés du temps de l’ancien maire voilà plus d’une année, les travaux trainent toujours. 

Les priorités dans les travaux de bitumage ne sont pas judicieuses puisqu’on s’attèle à asphalter celles qui n’affichent pas le besoin au détriment d’autres qui en souffrent depuis plusieurs années. Il en est ainsi des rues du chef-lieu et celles de ses banlieues qui sont dans un état plus que déplorable. 

En effet, toutes les rues donnant sur le boulevard principal d’Ibn Khaldoun (ex-Gambetta)  sont parsemées de nids-de-poule. Certaines routes, dont la détérioration remonte à plusieurs années, ne sont pas bitumées jusqu’alors. 

Chantier ouvert à longueur d’année, elles sont devenues, à la limite, impraticables, à l’image de celles des cités des Orangers, Didouche Mourad, Auzas, Bormet El Gaz, Oued Forcha, etc. Pis, certaines sont devenues inaccessibles même en voiture. «D’autres n’ont pas besoin d’être refaites puisque ces routes étaient en très bon état avant l’engagement des travaux telle que la RN44. Celles des quartiers populaires qui présentent un besoin pressant pour la population sont malheureusement ignorées. À voir l’asphalte déformé devant les arrêts de bus du boulevard de l’Afrique menant vers la grande cité de la Plaine Ouest renseigne sur la négligence caractérisée de la commune d’Annaba. 

Nous n’arrivons plus à comprendre la logique de ceux qui ont la charge de décider», s’étonnent les habitants de la cité Didouche Mourad, dont les routes sont en chantier permanent depuis plusieurs années. Un simple passage dans cette cité populaire, un quartier en plein centre-ville, permettra de voir une véritable favela qui s’est installée depuis plusieurs années. 

Une situation similaire aussi du côté de la cité Orangerie et La Plaine Ouest. Devant l’absence d’une prise en charge de leurs doléances, les résidants ne cessent de crier à qui veut les entendre pour mettre fin à ce désastre dont l’œuvre incombe à l’incompétence. 

Bien que leur entretien ne soit pas nécessaire, les nouvelles routes ne sont, néanmoins pas, réalisées avec la qualité requise. Parfois, le bitume dépasse les trottoirs qui, eux aussi, ne sont pas non plus dans les normes. Dans les rues d’Annaba, les usagers dont le véhicule est récent ne peuvent pas actionner l’option de stationnement automatique qui se base sur les normes des trottoirs pour garer. 

D’autres ayant emprunté l’une ou l’autre à bord d’un véhicule ont remarqué aussi l’ondulation du tapis routier donnant l’impression de rouler sur une série interminable de dos d’âne. «Y a-t-il quelqu’un dans la wilaya d’Annaba notamment au niveau de la direction des travaux publics (DTP) qui contrôle la qualité des routes avant leur réception. 

En pleine période de crise, des enveloppes à coup de milliards sont déboursées en contrepartie d’une qualité novice de bitumage», fulminent plusieurs chauffeurs de taxi. Les autres communes souffrent du même problème, dont El Hadjar. Les routes de la cité 20 Août en est, effectivement, l’exemple édifiant.

Ainsi, ces imperfections et non- respect des normes qualitatives des travaux sont aggravés par l’indifférence des autorités locales qui semblent être plus que complices. La laideur et le paysage lugubre qu’a troqué Annaba contre son titre de coquette ne semblent pas les déranger. 

Mais les mêmes autorités locales préfèrent des circuits bien étudiés qui ne feront pas découvrir la misère dans laquelle vivent la majorité des habitants de ces cités…d’ombre.           

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