Marques chinoises : Les constructeurs étalent l’artillerie

17/10/2024 mis à jour: 09:44
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De BYD le généraliste à Hongqi le luxueux, plusieurs constructeurs chinois affichent leurs ambitions au Mondial de l’automobile de Paris, avec des stratégies différentes pour l’Europe.


La marque présente à Paris un nouveau véhicule pour compléter sa gamme européenne déjà large, concurrente de Tesla et des grandes marques généralistes sur les voitures compactes, les berlines et les SUV. Un énorme SUV électrique deluxe, le Yangwang U8, anime aussi son stand. BYD a été un des premiers acteurs chinois à annoncer l’ouverture d’une usine d’assemblage de voitures en Europe, notamment pour éviter de forts droits de douane, avec une première usine en Hongrie et une deuxième en Turquie.


Pour BYD, les surtaxes annoncées par l’UE ne représentent donc qu’»un casse-tête temporaire, dans le sens où d’ici la fin de l’année prochaine nous serons un constructeur local et nous serons moins touchés», a fait valoir auprès de l’AFP lundi  Alfredo Altavilla, récemment nommé conseiller spécial du  constructeur en charge du marché européen. Après avoir lancé une petite citadine et un SUV, Leapmotor présente à Paris son troisième modèle visant le principal segment du marché européen, un SUV compact. Cette marque compte sur Stellantis, numéro 2 européen et son partenaire à l’export, pour s’installer dans de nombreuses concessions et se faire connaître.


Sa citadine T03, qui commence à être produite en Pologne, s’est déjà positionnée comme une des voitures électriques les moins chères du marché européen aux côtés de la Dacia Spring, avec un équipement limité et une petite batterie de 37,3 kW qui lui autorise une autonomie moyenne de 265 kilomètres. XPeng, l’un des plus petits constructeurs parmi les Chinois, se pose en concurrent de Tesla avec des SUV plutôt haut de gamme et chargés d’électronique. Aides à la conduite, sièges ventilés, troisième écran pour que le passager regarde des films: la marque présente de nombreux gadgets et fonctions avec lesquels elle tente déjà de se démarquer sur le marché chinois, ultra-compétitif, et où elle reste déficitaire pour le moment.  Hongqi («drapeau rouge») est devenue la marque des dirigeants chinois après avoir transporté le président Mao Tsé-toung.


Propriété du groupe public chinois FAW, elle a commencé depuis 2018 à électrifier ses limousines mais aussi à proposer des modèles moins clinquants, dépourvus de ses grilles de radiateur qui singeaient les Rolls-Royce. La marque compte lancer 10 modèles en Europe au cours des cinq prochaines années.

L’outsider Skyworth, filiale d’un groupe d’électronique, commercialise depuis quelques mois en Europe un gros SUV, et compte présenter à Paris une nouvelle berline.
 

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