Des milliers de Marocains ont manifesté dimanche dans 51 villes du pays, dont la capitale Rabat, pour dénoncer la hausse des prix des produits de consommation et du carburant et la politique du makhzen, a rapporté hier l’APS.
Ils ont répondu à l’appel du Front social, qui regroupe plus d’une trentaine d’organisations associatives de défense des droits de l’homme, syndicales et politiques. Les manifestants ont scandé des slogans appelant à améliorer la situation sociale et à offrir des opportunités de travail aux jeunes, réclamant la liberté et la dignité du peuple, mais aussi à la fin de la tyrannie et la corruption et contre la normalisation avec l’entité sioniste. Ils ont également appelé à l’arrêt de la hausse des prix, à la protection du pouvoir d’achat des citoyens et au départ du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, accusé d’être impliqué dans la hausse des prix des hydrocarbures à travers son monopole sur le marché à hauteur de 30% dans la filière du diesel et de l’essence. Le coordinateur national du Front social marocain, Younes Farachen, a assuré que «cette manifestation ne sera pas la dernière, mais plutôt le début d’une nouvelle série de luttes en l’absence de réponses du gouvernement actuel sur la situation sociale que vivent les Marocains».
Il a indiqué, dans une déclaration à Al Araby Al Jadid, «qu’au moment où le gouvernement doit soutenir les classes sociales fragiles afin de sortir de la situation difficile actuelle et d’améliorer le pouvoir d’achat qui était déjà affecté par les conséquences de la pandémie, il ne pense qu’à imposer un passeport de vaccination».