Le président philippin Ferdinand Marcos a fermement condamné les actions de l'armée de l'air chinoise après un incident au-dessus du récif de Scarborough en mer de Chine méridionale, où un avion philippin patrouillant a été harcelé par des appareils chinois.
Marcos a qualifié ces actions d'«injustifiées, illégales et imprudentes», soulignant que l'avion philippin effectuait une mission de sécurité maritime dans l'espace aérien souverain des Philippines. Cet incident est survenu dans un contexte de tensions accrues entre la Chine et les Philippines, notamment en raison de revendications territoriales concurrentes sur des îlots de la région.
Le chef d'état-major de l'armée philippine, le général Romeo Brawner, avait signalé que deux avions chinois avaient exécuté des manœuvres dangereuses et lancé des fusées éclairantes sur la trajectoire de l'avion philippin, mettant en danger la vie des militaires philippins. En réponse, la Chine a affirmé qu'elle avait agi pour repousser légalement l'avion philippin, réitérant sa souveraineté incontestable sur l'île de Huangyan (nom chinois du récif de Scarborough) et les eaux environnantes.
Le récif de Scarborough est sous contrôle chinois depuis 2012, mais il est également revendiqué par les Philippines. L'incident a coïncidé avec l'annonce par Pékin d'exercices militaires dans la mer de Chine méridionale, tandis que les Philippines menaient des manœuvres conjointes avec les États-Unis, le Canada et l'Australie. Ce n'est qu'un des nombreux incidents survenus récemment dans cette zone maritime disputée, où plusieurs pays, dont la Chine, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei, revendiquent des territoires.