Le Mali a été secoué mardi matin par une attaque armée contre un camp militaire de Bamako, la capitale, plongeant la ville dans le chaos temporaire. Les coups de feu et explosions ont été entendus aux alentours de 5h00 (heure locale), selon des témoins et des sources de sécurité. Un camp de gendarmerie à Faladié, proche de l'aéroport, a été visé, entraînant la fermeture temporaire de l'aéroport.
L'armée malienne a rapidement affirmé avoir repris le contrôle de la situation, qualifiant l'attaque de tentative d'infiltration par des «terroristes». Les affrontements ont bloqué plusieurs civils, y compris des fidèles dans une mosquée voisine et des employés de l'ONU, qui ont reçu des consignes de limiter leurs déplacements. Certaines écoles, comme le lycée Liberté, ont également fermé par précaution.
Ce genre d'attaque en plein cœur de la capitale est rare, bien que le Mali soit confronté à une insécurité croissante depuis 2012, marquée par des mouvements djihadistes et deux coups d'État militaires, en 2020 et 2021. La junte militaire, dirigée par le colonel Assimi Goïta, a depuis rompu ses relations militaires avec la France et s'est rapprochée de la Russie.
Le Mali reste sous pression, non seulement à cause des menaces sécuritaires, mais aussi des défis économiques et politiques internes.