Malgré la multiplication des appels à un cessez-le-feu à Ghaza : L’occupant israélien fait la sourde oreille

21/11/2023 mis à jour: 16:08
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Il n’entend rien, tant qu’il a le soutien des puissants, ou plutôt le puissant du monde, les Etats-Unis d’Amérique. L’occupant israélien, qui fignole sa besogne consistant à massacrer les Palestiniens de Ghaza et forcer les survivants à l’exode, n’écoute aucun appel de la communauté internationale l’invitant à mettre un terme à sa sauvagerie. 

«Pas de cessez-le-feu», répond à chacune de ses interventions le Premier ministre israélien, Benyamin 
Netanyahu. Sous prétexte que son pays «est en guerre (contre des civils désarmé, ndlr)», il défie le monde entier, y compris les instances onusiennes. 

En effet, depuis le 7 octobre dernier, date du début de la nouvelle agression de Ghaza, l’occupant israélien nargue la communauté internationale, y compris ses soutiens qui l’invitent à observer «une trêve humanitaire». 

En près de 40 jours de pilonnage, à l’arme lourde, de la ville de Ghaza, il n’a accepté que «des pauses quotidiennes», pour permettre aux civils ghazaouis de fuir leurs maisons et leurs terres. Mais jusqu’à quand ? L’Etat hébreu, qui a perdu la bataille de l’opinion internationale, poursuivra-t-il sa politique génocidaire ? 

Qui le contraindra à cesser son entreprise d’épuration ethnique en Palestine occupée ? En tout cas, les appels à la fin de cette tuerie ne cessent de se multiplier. Effectivement, après les responsables des différentes agences onusiennes, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a renouvelé, dimanche dernier, son appel à un cessez-le-feu humanitaire, en réponse au nombre croissant de morts à Ghaza. 

«Ce conflit fait un nombre stupéfiant et inacceptable de victimes civiles, y compris des femmes et des enfants, chaque jour. Cela doit cesser. Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat», écrit le patron de l’instance onusienne dans un communiqué. 

Et d’ajouter : «Je suis profondément choqué par le fait que deux écoles de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) aient été frappées en moins de 24 heures à Ghaza. Des dizaines de personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont été tuées et blessées alors qu’elles cherchaient à se mettre à l’abri dans les locaux des Nations unies», dénonce Antonio Guterres, réaffirmant que «les locaux de l’ONU sont inviolables». 

Hier, la Chine, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, a exprimé son opposition au déplacement forcé des Palestiniens, soulignant qu’un cessez-le-feu «devrait être établi comme un objectif prioritaire». Ce dernier a fait sa déclaration devant un groupe de ministres des Affaires étrangères des principaux pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). 

«Un cessez-le-feu n’est plus une rhétorique diplomatique, mais une question de vie ou de mort pour le peuple de Ghaza», a-t-il martelé. Affichant le soutien de son pays à l’effort diplomatique de l’OCI, le chef de la diplomatie chinoise insiste : «Israël devrait mettre fin aux punitions collectives infligées à la population de Ghaza et ouvrir un couloir humanitaire dès que possible pour éviter un désastre humanitaire plus large.» 

Selon lui, «le Conseil de sécurité des Nations unies doit écouter les appels des pays arabes et islamiques et prendre des mesures responsables pour calmer la situation». Jusqu’à présent, rien n’arrête l’occupant israélien qui bénéficie du coup de pouce du président américain, Joe Biden. Ce dernier s’est exprimé dimanche dernier au sujet d’un cessez-le-feu, pour poser ses conditions. 

«L’obtention d’un cessez-le-feu n’est pas la paix. Alors que nous luttons pour la paix, Gaza (Ghaza, ndlr) et la Cisjordanie devraient être réunies sous une structure de gouvernance unique, à terme sous une autorité palestinienne renouvelée», dit-il. Une façon, pour lui, de dire que le massacre à Ghaza peut continuer jusqu’à nouvel ordre. 

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