La circulation automobile sur le tronçon autoroutier allant de Lakhdaria à Ahnif (101 km) est extrêmement dangereuse. La dégradation de la chaussée pénalise de plus en plus les usagers. Les malfaçons apparues sur plusieurs sections sont essentiellement dues à la mauvaise qualité des travaux réalisés précédemment.
A cela s’ajoute la surcharge incontrôlée des poids lourds, qui a rendu extrêmement délicat la circulation sur cet important axe routier, pourtant d’inauguration récente. Beaucoup de conducteurs y ont laissé leur vie. En plus de la signalisation anarchique, ce sont les balises en plastique et des pneus usagés qui se retrouvent parfois sur le bitume.
Le constat est amer. Les poids lourds, qui sont très présents sur ce tronçon autoroutier, laissent souvent dans leur sillage des gravats qui causent des désagréments aux usagers. Le nombre d’accidents de circulation survenus sur ce tronçon, dont les travaux de réhabilitation lancés par l’Agence nationale des autoroutes (ANA) se poursuivent, est important.
«Le tronçon autoroutier, notamment dans sa partie allant de Bouira à Djebahia, est un véritable piège pour les conducteurs», a souligné un usager ayant l’habitude d’emprunter cette route. En plus de la chaussée fortement détériorée à différents endroits, c’est la dégradation de certaines infrastructures routières (viaduc) qui pose problème. Si les voies ne sont pas réparées à temps, l’eau s’infiltre et attaque la structure de la chaussée. L’entretien et la réparation des équipements d’ouvrage se posent avec acuité.
Il suffit de voir l’état de la chaussée traversant le viaduc d’Oued Rekham, dans la commune de Aïn El Turk, avec ses 140 mètres de hauteur, pour être renseigné sur cette situation extrêmement préoccupante. Les joints de chaussée, appelés aussi les joints de dilatation, sont dégradés, rendant ainsi le passage des usagers difficile et même dangereux, a-t-on constaté.
Ce dispositif permet d’assurer la continuité de la circulation au niveau des coupures du tablier d’un pont. Le retard mis dans la réhabilitation de ces joints est lié à l’absence des matériaux importés, pour la plupart depuis l’Italie, mais aussi à l’absence des entreprises spécialisées, a avoué un technicien de l’ANA, qui a requis l’anonymat.
Le constat est très préoccupant, après l’apparition de ces dégradations sur l’un des importants ouvrages de l’autoroute. Par ailleurs, les travaux de «bricolage» lancés depuis des mois sur plusieurs sections de l’autoroute Est-Ouest sont toujours en cours. Les opérations portent sur la remise des sections dégradées de la voie autoroutière, notamment dans la partie menant vers Alger.