60 ans se sont écoulés depuis le décès (le 4 mai 1963) de Mohamed Khemisti, le premier ministre des Affaires étrangères de l’Algérie indépendante, assassiné le 11 avril 1963 à sa sortie du Parlement à Alger.
Avant-hier matin au cimetière Hadja Maghnia, neveux, petits-fils, vieux voisins de Mohamed Khemisti, le maire de la ville et son adjoint, ainsi qu’un représentant de la société civile, se sont recueillis sur la tombe du défunt ministre. Emouvants instants où sa famille a tenu à commémorer cet événement dans l’humilité (récitation de sourates du Coran et incantations) et honorer «la mémoire de cet Algérien qui a parcouru le monde pour défendre la justesse de la cause algérienne», avant de se diriger au Centre culturel pour l’animation d’une conférence, donnée par son proche parent Ilyes Boubeker sur la vie et le militantisme de Khemisti. «Ignorer l’histoire de Khemisti, c’est ignorer un pan de l’histoire de l’Algérie, Khemisti n’est pas seulement une rue, un lycée ou une université portant son nom… La plaie de sa mort dans les circonstance qu’on connaît est toujours ouverte, 60 ans après sa mort !» a-t-il rappelé en substances et de souhaiter que la prochaine année, la commémoration sera à la hauteur du fils digne de l’Algérie.
«Pourquoi pas un film sur lui, comme d’ailleurs sur tous les enfants de notre cher pays morts pour la patrie ?» Le Dr Nabil Ikkache, son neveu, racontera avec émotion son enfance avec son oncle à Maghnia et à Montpellier, où Mohamed suivait ses études à la faculté de médecine.