Le vice-président du Conseil de la nation, Ahmed Kharchi, a appelé à une coopération internationale et régionale renforcée pour lutter contre la désertification et la dégradation des sols lors d'une rencontre consultative organisée à Malabo (Guinée équatoriale).
Cette réunion, organisée par la Ligue des sénats, conseils consultatifs et conseils similaires d'Afrique et du monde arabe, a été l'occasion de souligner la nécessité d'une approche basée sur des données réalistes et des lois contraignantes pour combattre efficacement ce fléau, selon un communiqué officiel. Lors de son intervention, M. Kharchi a insisté sur l'importance d'une coordination accrue entre les pays africains et arabes, deux régions particulièrement vulnérables face à la désertification. Il a mis l'accent sur l’unification des politiques de lutte contre ce phénomène, en encourageant l’échange d’informations et la définition commune des priorités.
De plus, il a souligné la nécessité de financer les programmes de lutte contre la désertification pour rendre ces efforts plus efficaces. Le vice-président a également insisté sur le rôle-clé que peuvent jouer les parlementaires dans l'élaboration des cadres juridiques et financiers de cette démarche stratégique, notamment en matière de législation et de supervision.
L’Algérie a entrepris des efforts considérables pour limiter l’avancée du désert. Parmi les mesures phares, M. Kharchi a évoqué la réhabilitation du barrage vert, une initiative emblématique du pays qui devrait s'étendre sur 4,7 millions d’hectares d’ici 2030. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre la désertification.
D’autres mesures, telles que le plan national de reboisement intitulé «un arbre pour chaque citoyen», visent à préserver les sols et la biodiversité en collaboration avec les différents secteurs concernés, notamment ceux de l’environnement et de l’agriculture. Ahmed Kharchi a aussi rappelé que la lutte contre la désertification et la dégradation des sols est étroitement liée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, conformément aux engagements pris pour 2030. L’Algérie met également un point d’honneur à promouvoir l’efficacité énergétique et à encourager l’utilisation des énergies renouvelables.
M. Kharchi a insisté sur l’importance de la sensibilisation aux enjeux des changements climatiques et sur la contribution essentielle des parlementaires dans ce processus national. Il a ainsi mis en avant l’ambition de l’Algérie de s’impliquer activement dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), tout en s’appuyant sur la coopération internationale pour soutenir les pays en développement dans ce domaine crucial.