L’OCHA parle de conséquences dévastatrices : L’agriculture à Ghaza dévastée après plus de neuf mois d’agression

27/07/2024 mis à jour: 07:04
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Les attaques sionistes ont forcé les agriculteurs ghazaouis à laisser leurs fermes sans surveillance

Alors qu’un demi-million d’habitants de Ghaza sont toujours confrontés à des niveaux «catastrophiques» de faim, les neuf mois d’agression sioniste quasiment ininterrompus ont entraîné d’énormes «pertes agricoles» dans l’enclave palestinienne, ont indiqué des agences humanitaires des Nations unies. 

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), l’agression sioniste en cours à Rafah et dans l’est de Khan Younès, où une grande partie de la production agricole était concentrée avant la guerre, a causé «des dommages supplémentaires» aux serres. Les hostilités ont également forcé davantage de personnes à laisser leurs fermes sans surveillance, «ce qui déstabilise encore plus les systèmes alimentaires». 

Les activités agricoles, y compris le jardinage à petite échelle qui est essentiel pour améliorer la diversité alimentaire, restent «suspendues». L’absence d’un flux constant de semences, d’engrais et d’autres intrants pour la production animale et végétale est un obstacle majeur au rétablissement de la production alimentaire locale à Ghaza. «Les conséquences de l’absence de la prochaine saison agricole seront probablement dévastatrices pour les moyens de subsistance des populations», a averti l’OCHA dans son dernier rapport de situation humanitaire sur l’enclave palestinienne. Dans la bande de Ghaza, l’agriculture mobilise plus de 40% de la surface terrestre et produit environ 20 à 30% des aliments consommés quotidiennement.

Dans un rapport publié le 26 juin dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué que les dommages causés au secteur agricole par la guerre sont «considérables». Selon l’agence onusienne basée à Rome, cela a entraîné une interruption quasi totale de la production locale d’aliments frais et nutritifs. 

72% des revenus perdus

Les moyens de subsistance des agriculteurs, pasteurs et pêcheurs vulnérables ont été fortement réduits, ce qui compromet gravement la perspective d’un relèvement. L’agence onusienne précise, à ce titre, que les ménages très dépendants de l’agriculture ont perdu jusqu’à 72% de leurs revenus. De plus, le nombre d’animaux d’élevage est en chute libre. 

En effet, une large part du cheptel exploité pour la viande et les produits laitiers à Ghaza a été abattu, consommé ou blessé et perdu à cause de la guerre. Une analyse récente des données satellitaires effectuée par la FAO avait également mis en évidence une augmentation continue de la surface des terres agricoles endommagées. Plus de la moitié des terres (plus de 57%) avaient été endommagées dans l’ensemble de la bande de Ghaza, selon une étude effectuée en mai dernier. Plus de 60% des terres touchées sont des vergers, près de 20% servent au maraîchage et la même proportion à la culture de céréales. 

La FAO a ainsi constaté une augmentation de 33% de la surface des terres endommagées depuis janvier 2024. Les images satellites ont montré en outre que les empreintes de véhicules lourds, les démolitions, les tirs d’obus et les autres pressions induites par la guerre ont gravement endommagé les infrastructures agricoles de Ghaza. Elles ont révélé que près de 33% des serres ont été endommagées, de même que plus de 46% des puits et plus de 2300 infrastructures agricoles sont hors d'usage
 

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