Lobbying sportif

11/11/2022 mis à jour: 03:31
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Le sujet sur la présence de dirigeants algériens au sein des instances sportives continentales et internationales est un débat sans fin. Il prend toute sa valeur à la veille de toute échéance électorale ou organisation d’une manifestation sportive d’importance type organisation des compétitions continentales et internationales. La présence ou l’absence de dirigeants algériens élus dans les instances et organes en question a des conséquences (positives ou négatives) que nul ne peut nier. Les pays qui n’ont pas de représentants élus au sein d’organes exécutifs ne disposent d’aucun poids dans le concert, sportif, des nations. Quelle est la place de l’Algérie dans ce domaine ? Insignifiante. Des Algériens structurés, surtout élus, ne sont pas légion et ne courent pas les rues. C’est le moins que l’on puisse dire. Ils se comptent sur les doigts d’une seule main. Plus dramatique encore. Ils sont dénigrés par leurs compatriotes qui n’hésitent pas à jeter l’opprobre sur eux. C’est la malheureuse réalité du sport algérien. Cette situation a un coût énorme. La non-présence de dirigeants algériens au sein des instances sportives internationales pénalise le sport algérien. De facto celui-ci n’a aucun poids dans la prise de décisions importantes (désignation du pays organisateur d’un grand événement sportif, octroi d’aides financières, organisations de congrès, stages au profit des techniciens...) que se partageront les parties influentes. La Fédération de football en est la parfaite illustration. Depuis qu’elle n’a plus de représentant au sein du comité exécutif de la Caf et de la Fifa, elle ne récolte que des miettes, lorsqu’arrive le moment de redistribuer les «dividendes». Aujourd’hui, les Algériens sont réduits à dresser des constats, déplorer le peu d’égard que la CAF témoigne à l’endroit de la FAF et des équipes algériennes, souvent victimes du fait du prince. La JS Saoura est la dernière victime d’une décision injuste de la commission des compétitions. Jusqu’à quand le sport algérien continuera-t-il à subir cette situation ? Cela dépend des Algériens eux-mêmes. La clef est entre leurs mains. Il y a des préalables. Le plus important, c’est la volonté sincère des pouvoirs publics à promouvoir une réelle «diplomatie sportive» expurgée de discours indigents, vaseux destinés à la consommation locale. C’est un passage obligé, si on veut réinstaller le sport algérien à sa véritable place dans le concert des nations. Ensuite, il faudra choisir les hommes propres, intègres et bien sûr compétents pour les mettre sur les rails du succès en les assistant à chaque fois de besoin. Enfin, il faut encourager les plus méritants et les protéger contre les agitateurs, des quidams sans envergure ni consistance. Ceux-là sont le véritable mal du sport algérien. Ils s’accrochent à ses basques par tous les moyens et à n’importe quel prix. Nettoyé de ses microbes, le sport algérien se portera mieux. A partir de là, le vrai lobbying sportif pourra commencer et surtout réussir. 

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