D’anciens clubs pros qui évoluent en Inter-régions vivent sur des charbons ardents. La faute au dernier communiqué de la Ligue Inter-régions (LIRF) qui les a informés, dimanche, qu’ils seront interdits de participation aux compétitions à partir de la prochaine journée, s’ils n’obtiennent pas la main levée de la fédération.
Cette dernière a initié une action concertée avec les clubs concernées par les dettes vis-à-vis de leurs joueurs et entraîneurs créanciers qui ont des décisions en leur faveur de la part de la défunte Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). La FAF leur a proposé un protocole qui prévoit, d’abord, un accord signé club-créanciers soumis à la fédération pour approbation et ensuite un accord FAF-clubs sur le remboursement, sans intérêts, du prêt consenti par la FAF pour aider les clubs endettés à dépasser cette étape. A priori, des clubs n’ont pas franchi avec succès l’écueil du protocole. Résultat des courses, ils n’auront pas le droit de participer aux compétitions, ni d’enregistrer de nouveaux joueurs. C’est la disparition qui guette les clubs endettés de la Ligue Inter-régions. Pour eux, l’équation est simple.
Effacer les dettes laissées par les SSPA ou disparaître. Le boulet qui est collé à leur cheville précipitera leur fin. Reste à savoir si sur un plan légal, un club sportif amateur (CSA) peut et a le droit de prendre en charge une dette léguée par la société sportive par actions (SPA) ? Si la réponse est oui, avec quel argent ?
Les subventions des pouvoirs publics ? C’est interdit par la loi. A priori, le cercle va se refermer sur les anciens clubs pros qui se sont engagés dans l’aventure du professionnalisme sans garantie. La fédération et ses organes chargés de la gestion du professionnalisme ont failli. Les mécanismes de contrôle et de surveillance du professionnalisme n’ont pas été mis en place.
La porte a été laissée ouverte à tous les dépassements. Donc, la responsabilité de la faillite du professionnalisme est partagée entre la fédération et les clubs qui ont foncé tête baissée dans l’aventure. Aucun d’eux ne peut se dédouaner de cet accident industriel qui va conduire à la disparition de nombreux clubs.
D’ores et déjà, il faut se préparer à contenir la colère de l’environnement des clubs directement menacés de disparition. Notons que des clubs endettés qui, à priori, ont satisfait partiellement aux protocoles clubs-joueurs et clubs- fédération sont invités aujourd’hui au siège de la FAF. Il n’est pas exclu que les clubs concernés par le rendez-vous de ce jour obtiennent le sésame pour recruter et prendre part aux compétitions.