Les manœuvres du navire espion se concentrent sur la protection des sites nucléaires iraniens, notamment ceux de Natanz et de Fordo, ainsi que celui de Khondab.
Les autorités iraniennes ont présenté un navire de reconnaissance de dernière génération, selon les médias officiels, en pleine série d'exercices militaires organisés à l’échelle nationale pour renforcer la sécurité des sites nucléaires du pays. Baptisé *Zagros*, ce navire, entièrement conçu et fabriqué en Iran, est désormais intégré aux missions de la marine. Il est doté de capteurs électroniques, d’un mât technologique avancé capable d’évaluer les ondes électromagnétiques, ainsi que d’outils pour des opérations cybernétiques et une surveillance intelligente.
Les forces armées iraniennes ont lancé la semaine dernière les manœuvres *Eqtedar*, qui devraient se poursuivre jusqu’à la mi-mars avec la participation conjointe de l'armée régulière et des Gardiens de la Révolution. Ces exercices visent principalement à assurer la protection des infrastructures stratégiques du pays, en particulier les installations nucléaires de Natanz, Fordo et Khondab, considérées comme des cibles potentielles en cas de conflit.
Selon le commandant de la marine iranienne, l’amiral Shahram Irani, le navire *Zagros* jouera un rôle clé en tant que "veille stratégique" dans les eaux profondes. Ce renforcement militaire intervient dans un contexte de tensions croissantes autour du programme nucléaire iranien, qui a connu un tournant décisif après la sortie des États-Unis de l'accord de 2015.
Sous l'administration Trump, les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement de cet accord, qui offrait un allègement des sanctions économiques en échange de la réduction des activités nucléaires iraniennes. En réponse, l'Iran avait progressivement abandonné ses engagements.
Des informations récentes publiées par le site américain Axios affirment que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a soumis au président Joe Biden différents scénarios pour une frappe ciblée sur les infrastructures nucléaires iraniennes. Cette option serait envisagée si Téhéran poursuivait ses efforts en vue de fabriquer une arme nucléaire avant la fin du mandat de l'actuel président américain.