West Ham et la Fiorentina s’affrontent ce soir à Prague en finale de la Ligue Europa Conference pour mettre fin à soixante ans de disette de titre continental, et le droit de disputer la C3 la saison prochaine. L’armoire aux trophées des deux clubs a pris la poussière depuis leur dernier titre européen, chacun dans la défunte Coupe des clubs champions : 1961 pour la Fiorentina, 1965 pour West Ham.
Côté national, les Londoniens n’ont rien gagné depuis la Coupe d’Angleterre en 1980 alors que la «Viola» s’est imposée, aussi en Coupe d’Italie, en 2001. Au- delà du titre, le vainqueur de la C4 obtient le droit de participer à la prochaine Ligue Europa : un plus pour les deux clubs qui ont raté les places européennes dans leur championnat respectif (14e pour West Ham, 8e pour la Fiorentina). «Un trophée, c’est un trophée.
Si on la gagne, on sera aussi content que si on avait gagné la Ligue des champions», assure à l’AFP le Français Jonathan Ikoné, espérant que la Fiorentina succèdera au palmarès à un autre club italien, l’AS Rome, victorieux de la première édition. «Il faut se dire ça, et l’aborder comme si c’était le plus grand des trophées. La saison a été très correcte, puisqu’on a atteint deux finales. On a perdu la première (Coupe d’Italie contre l’Inter Milan, 1-2), mais on peut encore finir en beauté», ajoute l’attaquant de 25 ans. Pour l’entraîneur de la Fiorentina, Vincenzo Italiano, un titre serait «la cerise sur le gâteau» d’une «saison extraordinaire»
«Conte de fées»
Mais West Ham, demi-finaliste de la Ligue Europa la saison dernière, reste «une équipe très dangereuse», met en garde le technicien qui compte, pour perturber le jeu londonien, sur «des fautes tactiques et des tacles préventifs» de ses joueurs.
Cette finale «sera un sommet pour de nombreux joueurs, et ce sera certainement le match le plus important de ma carrière», a de son côté affirmé l’ailier de West Ham Jarrod Bowen. Italiano et l’entraîneur de West Ham David Moyes peuvent compter sur un effectif presque au complet. Seul manque à l’appel le gardien Salvatore.
Sirigu côté Fiorentina et l’attaquant londonien Gianluca Scamacca, toujours blessés
Le match, disputé à l’Eden Arena, sera très spécial pour trois joueurs tchèques anciens du Slavia Prague, le club qui évolue dans cette enceinte : Tomas Soucek et Vladimir Coufal (West Ham), et Antonin Barak (Fiorentina). «C’est une finale et c’est à la maison (...) c’est le plus grand match de ma carrière», a assuré Soucek à l’agence tchèque CTK, comparant cette finale à un «conte de fées».
C’est West Ham qui, selon le tirage au sort, jouera “à domicile” et plus de 5 000 supporters londoniens sont attendus au stade, qui peut accueillir 19 000 spectateurs.