Le Paris Saint-Germain, doté d’un effectif jeune mais sans Ousmane Dembélé, va vivre mardi son premier grand test de la saison contre Arsenal (21h00), après avoir assuré l’essentiel en ouverture de la Ligue des champions, le grand trophée qui lui manque.
Lors de leurs débuts en C1, au Parc des Princes, les Parisiens s’étaient imposés de justesse suite à une erreur du gardien de Gérone. Mais Arsenal, poids lourd anglais au riche passé européen, est un obstacle bien plus redoutable sur le papier que le petit poucet espagnol, surprise de la Liga la saison passée.
Troisièmes de Premier League au bout de six journées, les Gunners sortent d’un succès épique contre Leicester samedi (4-2), une victoire dans la douleur qui donne le plein de confiance aux joueurs de Mikel Arteta. La mission s’annonce assurément rude pour le PSG à l’Emirates Stadium - où 3000 supporters parisiens sont attendus -, loin du Parc des princes où Paris a été toujours plus serein qu’à l’extérieur l’année dernière en phase de groupe de Ligue des champions.
Heureusement, les Parisiens, séduisants, ont repris leurs bonnes habitudes offensives contre Rennes vendredi (3-1), laissant derrière eux les deux derniers matches poussifs : un match nul contre Reims (1-1) et une courte victoire donc contre Gérone (1-0). «Je suis très satisfait, très content de ce match, on a été très supérieurs, on a marqué trois buts et on aurait pu en marquer plus», a déclaré brièvement l’entraîneur espagnol Luis Enrique vendredi, qui a décidé de ne pas convoquer Ousmane Dembélé pour ce choc.
Sans Dembélé, avec la jeunesse
En dehors de cette absence surprise à la suite d’une «décision technique», le coach va profiter du retour de plusieurs joueurs qui remplissaient l’infirmerie ces derniers jours, sachant que la gestion des blessures est un axe central de son travail au coeur d’une saison longue et intense.
En dehors des longues absences (Hernandez, Kimpembe, Ramos), Vitinha, Donnarumma, Mendes, Asensio et Doué ont repris l’entraînement. Pour voir Vitinha, Marco Asensio et Nuno Mendes alignés, cela dépendra de leurs sensations ces prochaines vingt-quatre heures.
Forfait contre Gérone et remplacé par la recrue russe Matvey Safonov, Gianluigi Donnarumma (cuisse) postule, lui, à une place de titulaire à Londres, où les Parisiens devront redoubler de vigilance sur les coups de pied arrêtés, leur point faible. Cela sera certainement le secteur clé pour Paris car Arsenal est l’une des équipes européennes actuellement les plus efficaces dans ce domaine.
Composé d’un collectif jeune à l’image du milieu portugais Joao Neves qui a fêté ses 20 ans ce week-end, de l’ailier français Bradley Barcola (22 ans) ou encore du défenseur équatorien Willian Pacho (22 ans), Paris doit désormais confirmer dans les grands rendez-vous européens.
Cette rencontre devrait donner des indices sur le potentiel de l’équipe parisienne, l’une des plus jeunes d’Europe et qui évolue désormais sans grande star après les départs de Neymar, Messi (2023) puis Mbappé (2024). «Même si on n’a pas de grands noms, on est prêt pour aller chercher de grandes choses», avait lancé Marquinhos avant le début de la Ligue des champions. «Cela ne fait aucun doute que notre équipe est jeune mais je ne nous mets pas de limites. Je ne crois pas que ce soit un handicap pour nous», avait aussi assuré Luis Enrique.
Après Arsenal, le programme du PSG est tout aussi difficile avec le PSV Eindhoven, l’Atletico Madrid, le Bayern Munich, Salzbourg, Manchester City et Stuttgart, mais «on ne va pas utiliser notre calendrier comme une excuse, on va se battre», avait prévenu le coach parisien.