Ligue des champions : De la D2 à la C1, l’incroyable ascension de l’ovni Union Berlin

21/09/2023 mis à jour: 23:24
AFP
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L’Union Berlin veut créer la surprise en Ligue des champions - Photo : D. R.

Promu en Bundesliga, à l’été 2019, l’Union Berlin, véritable ovni dans le football business du XXIe siècle, s’apprête à vivre ses premières émotions en Ligue des champions, dans le mythique stade Santiago Bernabeu du Real Madrid.

Avant la rencontre, mercredi (Ndlr, hier) en début de soirée (18h45), il est difficile d’imaginer un plus grand écart pour un match de C1 que celui entre le Real Madrid, qui détient le record de sacres en Ligue des champions avec 14 titres, et l’Union Berlin, ancien club de l’Allemagne de l’Est et novice dans la compétition reine du foot européen. La simple comparaison des deux budgets a de quoi donner le vertige, les quelque 50 millions d’euros berlinois ne faisant pas le poids face aux 800 millions d’euros madrilènes.

Il y a un peu plus de quatre ans, l’Union Berlin disputait un barrage aller-retour d’accession en Bundesliga contre le VfB Stuttgart de Benjamin Pavard, arrachant une première promotion dans l’élite allemande grâce à deux matchs nuls (2-2 à l’extérieur et 0-0 à domicile). En l’espace de quatre saisons, les hommes d’Urs Fischer, entraîneur arrivé sur le banc lors de la saison de la montée en 2018-19, ont gravi les échelons un à un : une onzième place lors de la première saison en Bundesliga avec un maintien assuré, puis une 7e place pour disputer la Ligue Europa Conférence (C4), une 5e place et une apparition en Ligue Europa (C3) et enfin la saison dernière, une quatrième place synonyme de qualification pour la C1.

Certes, le jeu ultra-défensif proposé par l’Union de Fischer n’est pas des plus attractifs, mais il apporte de la stabilité dans les résultats depuis plus de cinq saisons. Club populaire du quartier de Köpenick, dans l’ancienne partie est de la capitale allemande sous le joug communiste entre 1945 et 1989, l’Union Berlin a développé un lien extrêmement fort avec ses supporters qui se sont mobilisés à de nombreuses reprises pour lui venir en aide. En 2004, face aux difficultés financières du club pour s’inscrire en troisième Division, ils ont ainsi donné leur sang pour tenter de lever des fonds en lançant l’opération «Bluten für Union». Quatre ans plus tard, ces supporters se sont retroussés les manches pour rénover le stade de l’Alte Försterei, afin de pouvoir rester en troisième Division.

«Bluten für Union»

Pour ses matches à domicile de la Ligue des champions, l’Union devra délaisser son enceinte de 22 012 places dont 18 400 debout, pour le stade olympique de Berlin et ses 74 475 places, utilisé pendant la saison par le rival Hertha Berlin relégué en 2022/23 en deuxième Division.

L’hymne du club «Eisern Union !», interprété par Nina Hagen, la chanteuse phare des années 1970 et 1980 et native de Berlin-Est, précédera les notes de l’hymne de la Ligue des champions et l’entrée des joueurs. Pour continuer son irrésistible ascension, l’Union a recruté, cet été, l’international allemand Robin Gosens, finaliste de la Ligue des champions avec l’Inter Milan et recrue la plus chère de l’histoire du club pour près de 15 millions d’euros.

Kevin Volland (Monaco) et Leonardo Bonucci (Juventus Turin) ont également fait le voyage vers Köpenick lors du mercato. «On ne va pas aller à Madrid comme des spectateurs et juste s’émerveiller. Nous devons essayer d’avoir le meilleur départ possible en Ligue des champions», a prévenu Gosens, plus habitué aux joutes européennes que les supporters de l’Union. 

   

 


 

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