Libye : L’ONU appelle à une enquête après le meurtre de dix personnes à Tripoli

20/02/2024 mis à jour: 06:20
AFP
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L’ONU en Libye a appelé hier les autorités à mener une enquête «rapide et approfondie» après le meurtre rapporté par des médias d’au moins dix personnes à Tripoli dans le fief d’un puissant  chef de milice, rapporte l’AFP. Dans un communiqué publié sur le réseau social X, la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul) a «condamné l’incident violent survenu dans le quartier d’Abou Slim à Tripoli, le 17 février, au cours duquel au moins 10 personnes auraient été tuées». 

 Selon des médias locaux, plus d’une dizaine de personnes ont été tuées samedi dans une villa à Abou Slim. Aucune information n’était disponible dans l’immédiat sur les auteurs présumés de cette tuerie ou leurs motifs. Abou Slim est le fief de Gheniwa Al Kikli, un puissant chef de milice qui dirige l’Autorité de soutien à la stabilité (SSA), un service de sécurité créé en janvier 2021.  La SSA a affirmé dimanche sur son compte Facebook que deux de ses membres  figuraient parmi les victimes du meurtre, qui a eu lieu le jour du 13e anniversaire de la révolte populaire qui a mis fin à 42 ans de dictature.  

Cet «incident violent» confirme les «préoccupations» soulevées à plusieurs  reprises par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Libye, Abdoulaye Bathily, sur «les risques sérieux posés par les rivalités entre  groupes sécuritaires» et qui «continuent de menacer la fragile sécurité de Tripoli», a indiqué la Manul. Elle a «exhorté les autorités libyennes compétentes à garantir une enquête indépendante, rapide et approfondie» sur l’incident, afin d’éviter une «escalade et de nouvelles violences» dans la capitale, souvent théâtre de règlement de comptes et de violences meurtrières entre groupes armés influents. La Direction de la Sécurité de Tripoli a annoncé dimanche soir l’ouverture d’une enquête criminelle dans cette tuerie. 

La Libye est plongée dans le chaos politique et sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar El Gueddafi en 2011 à la suite d’une révolte populaire  appuyée par l’Otan.

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